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Après ses « ultimes négociations », Sébastien Lecornu est à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron

Après ses « ultimes négociations », Sébastien Lecornu est à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron

Après une journée de négociation avec les forces politiques, le Premier ministre démissionnaire s’est exprimé à 9h30 ce mercredi. Parmi les pistes de sortie de crise, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, qui avait porté la réforme contestée des retraites en 2023, s'est dit mardi ouverte à sa « suspension ».
Simon Barbarit

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9 min

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Sébastien Lecornu s’est s’exprimé à 9h30.  Le Premier ministre démissionnaire n’a pas évoqué la réforme des retraites.  Mardi soir dans le Parisien, sa prédécesseur Elisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Education, s’est dit ouverte à la « suspension » de la réforme des retraites qu’elle avait portée en 2023.  De ces consultations, le Premier ministre retient « une volonté » de l’ensemble des formations politiques « d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre ». « Cette volonté créée un mouvement et une convergence qui éloigne les perspectives de dissolution », a-t-il assuré.

Il reprendra la parole ce soir.

18h00

Après ses « ultimes négociations », Sébastien Lecornu est à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron

Sébastien Lecornu est arrivé mercredi peu après 18H00 à l’Elysée pour rendre compte au président Emmanuel Macron des « ultimes négociations » menées pour identifier des possibles compromis gouvernementaux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le Premier ministre démissionnaire devait ensuite se rendre au 20H de France 2 pour partager ses conclusions avec les Français, tandis que le chef de l’Etat n’a pas prévu de s’exprimer mercredi.

16h26

Marine Le Pen : « Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution » 

A l’issue de sa visite au sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne, Marine Le Pen a déploré une « actualité politique d’une insondable médiocrité ». L’ancienne candidate à l’élection présidentielle évoque un « piteux spectacle des jeux partisans ».

La députée du Pas-de-Calais a répété sa volonté de censurer « tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution ». Le Rassemblement national continue de demander une nouvelle dissolution au président de la République tout en estimant que le camp macroniste « crève de peur de retourner devant les électeurs ».

15h26

Spéculations sur la reconduction de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre : « Il faut cesser les fausses informations », dit son entourage

Plusieurs médias, Europe 1, BFM, le Parisien ont fait état de l’hypothèse selon laquelle Sébastien Lecornu serait reconduit dans ses fonctions en échange d’un accord de non-censure obtenu avec une suspension de la réforme des retraites. Un scénario démenti très vite par l’entourage de Sébastien Lecornu, joint par l’AFP.

Les cadres socialistes reçus ce matin à Matignon ont eux aussi qualifié cette hypothèse de « fake news ».

13h28

Marine Tondelier : « On n’a jamais été aussi proches d’avoir un Premier ministre de gauche et écologiste »

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier est sortie optimiste de sa rencontre avec Sébastien Lecornu. Elle a précisé les termes du dilemme auquel fait face l’exécutif. « Ils veulent absolument éviter le départ du président de la République […] On a compris que M. Lecornu voulait tout faire pour éviter une dissolution. Il lui reste une seule solution, c’est la cohabitation […] La seule solution, c’est un Premier ministre de gauche et écologiste », a-t-elle exposé, estimant que ce gouvernement « aurait un soutien populaire ».

Marine Tondelier met aux défis le RN et LR de censurer dans l’immédiat ce gouvernement de gauche. « Ils expliquent que la chose la plus précieuse, c’est la stabilité. Et ils nous censureraient au bout de 15 minutes ? C’est une part de bluff ». « On n’a jamais été aussi proches d’avoir un Premier ministre de gauche et écologiste », a-t-elle conclu.

12h45

Fabien Roussel veut « un vote sur l’abrogation de la réforme des retraites »

A sa sortie de Matignon, le Secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a rappelé la volonté de son partout de doter la France d’un budget. Un budget examiné sans le recours à l’article 49.3 « ce qui redonnera le pouvoir au Parlement », s’est-il félicité. Même si cet engagement a été pris par le Premier ministre avant sa démission. Dans cet esprit, Fabien Roussel a demandé à ce que « l’abrogation de la réforme des retraites soit soumise au vote des parlementaires ». Selon lui, la suspension de la réforme évoquée par Élisabeth Borne, « permettra l’ouverture à l’abrogation ». « Mais que le débat ait lieu et que l’on puisse voter ».

Comme ses partenaires de gauche, il demande la nomination d’un Premier ministre issu de ce côté de l’échiquier politique. « Ce Premier ministre devra construire des majorités pour répondre aux urgences sociales et écologiques de notre pays. Ce Premier ministre mettra à l’ordre du jour l’abrogation de la réforme des retraites.

Il précise aussi ne pas avoir peur d’une dissolution.

11h46

 « Nous n’avons aucune assurance d’une suspension de la réforme des retraites », déclare Olivier Faure à l’issue de sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Les cadres du Parti socialiste n’ont pas eu de garanties espérées après leur entretien avec le Premier ministre sur la suspension de la réforme des retraites évoquées par Élisabeth Borne dans le Parisien. « A l’heure où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension », a confié le Premier secrétaire du PS qui souligne que cette piste n’a été évoquée que par l’ancienne Première ministre, auteure de la réforme. « Mais, personne à ce stade, nous garantit que ce serait le cas.

Olivier Faure en profite pour préciser ses conditions sur une éventuelle suspension. « Nous avons demandé que ce ne soit pas uniquement un gel de l’âge légal mais aussi (un gel) de l’accélération de la durée de cotisations ».

Le député a aussi « coupé court à toutes les élucubrations d’un gouvernement commun avec la macronie. C’est inimaginable. Ce que nous voulons, c’est changer en profondeur ce budget ». Le casse-tête continue pour Sébastien Lecornu.

10h43

Sébastien Lecornu est l’invité du 20h de France 2 ce soir

A l’issue de ses consultations avec les partis politiques, le Premier ministre démissionnaire répondra aux questions de Léa Salamé.

10h00

Les socialistes sont arrivés à Matignon

Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti socialiste, accompagné de Boris Vallaud le président des députés socialistes, de son homologue au Sénat Patrick Kanner, et de Johanna Rolland, première secrétaire nationale déléguée du PS et maire de Nantes sont à Matignon pour une ultime entrevue avec le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu.

9h35

« Les perspectives d’une dissolution s’éloignent », assure Sébastien Lecornu

Le Premier ministre n’aura pas eu de mot sur la piste d’une suspension de la réforme des retraites évoquée par sa prédécesseur, Élisabeth Borne dans le Parisien, lors de ce point « sur la méthode » des consultations qu’il a menées et qu’il va mener jusqu’à ce soir. De ces consultations, le Premier ministre retient « une volonté » de l’ensemble des formations politiques « d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre ». « Cette volonté créée un mouvement et une convergence qui éloigne les perspectives de dissolution », a-t-il assuré.

Sébastien Lecornu a aussi retenu « la vigilance » des partis politiques « sur les conséquences économiques sociales », de la crise politique. « Dans les rendez-vous que j’ai eus hier, tout le monde s’accorde à dire que la cible des déficits publics doit être tenue en dessous de 5 %, entre 4,7 et 5 % », a-t-il rapporté. Rappelons que le Premier ministre s’est entretenu hier, avec les représentants du bloc central, de LR et de Place Publique.

Il a rappelé la priorité de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, et l’urgence à adopter la loi organique visant à reporter les élections provinciales.

Le Premier ministre a aussi précisé que les membres du gouvernement nommés dimanche soir ne toucheraient pas les trois mois d’indemnité après avoir quitté leurs fonctions.

Lire notre article sur le sujet.

Sébastien Lecornu s’exprimera de nouveau ce soir « après ou avant » son entretien avec le chef de l’Etat.

8h50

L’entourage de Sébastien Lecornu annonce une prise de parole à 9h30

Sébastien Lecornu va s’exprimer à 9 h 30 a annoncé son entourage. Le Premier ministre démissionnaire va-t-il abattre sa dernière carte avant de recevoir les socialistes à Matignon et arracher un accord d’ici ce soir, comme demandé par Emmanuel Macron ? Mardi soir dans le Parisien, sa prédécesseur Élisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Education, s’est dite ouverte à la « suspension » de la réforme des retraites qu’elle avait portée en 2023.

Une avancée saluée par la gauche. Le patron de Place Publique, Raphaël Glucksmann se félicitait à la sortie de Matignon que cette revendication qui « était impossible il y a quelques jours, aujourd’hui devien (ne) possible ». « Un réveil positif » bien que « tardif », a salué au 20 heures de France, Olivier Faure. Il précise, néanmoins qu’il entendait également « avancer sur toute une série de sujets ».

A Matignon, le patron du parti à la rose devrait demander une nouvelle fois la nomination d’un Premier ministre de gauche. Une exigence partagée avec les Ecologistes, qui suivront à 12 h 15, et les communistes, également conviés – à un horaire non précisé.

Mais l’idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera « certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche », ni d’ailleurs « par un macroniste » et réclame un chef d’équipe « qui ne soit pas proche » du chef de l’Etat.

Une suspension de la réforme des retraites, une concession possible pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, coûtera « des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027 », a déclaré mercredi le ministre de l’Economie démissionnaire, Roland Lescure.

 

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