Crise politique en Italie : « Un non-respect de la démocratie » pour Édouard Martin
Près de trois mois après les élections générales en Italie, la coalition formée par le Mouvement Cinq Étoiles et la Ligue n’est toujours pas parvenue à instaurer un gouvernement à cause d’un blocage institutionnel. S’il ne se réjouit pas de l’arrivée de partis populistes au pouvoir, le député européen Édouard Martin soutient sur le plateau d’Europe Hebdo que le choix des électeurs italiens doit être respecté.

Crise politique en Italie : « Un non-respect de la démocratie » pour Édouard Martin

Près de trois mois après les élections générales en Italie, la coalition formée par le Mouvement Cinq Étoiles et la Ligue n’est toujours pas parvenue à instaurer un gouvernement à cause d’un blocage institutionnel. S’il ne se réjouit pas de l’arrivée de partis populistes au pouvoir, le député européen Édouard Martin soutient sur le plateau d’Europe Hebdo que le choix des électeurs italiens doit être respecté.
Public Sénat

Par Alexandre Delrieu

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que le président italien Sergio Mattarella a refusé la nomination d’un ministre de l’économie ouvertement europhobe, le Premier ministre désigné, Giuseppe Conte, a présenté sa démission et a renoncé à former un gouvernement de coalition. Le président a alors nommé un Premier ministre technique issu du FMI, Carlo Cottarelli. Une décision qui a fait bondir les leaders des deux partis populistes et divise la classe politique européenne.  

Le choix des électeurs malmené

« Mattarella refusant le poste de Premier ministre à Monsieur Conte parce qu’il aurait une politique qui irait à l’encontre des intérêts européens, c’est terrible comme image », estime l’eurodéputé socialiste Édouard Martin qui parle de « non-respect de la démocratie ».

La crise politique a largement été commentée par les dirigeants européens. Si le geste du président italien a été salué par Emmanuel Macron, le commissaire européen au budget, l’Allemand Günther Oettinger, a estimé que les difficultés économiques que pourrait connaître l’Italie pousseraient ses électeurs à ne plus voter pour des partis populistes.

Les Italiens appelés à voter de nouveau

Alors que de nouvelles élections vont être organisées d'ici un an, l’ancien syndicaliste CFDT craint qu’un mauvais signal soit envoyé aux Italiens. « Là le message qui est envoyé c’est dire aux Italiens, vous avez mal voté, c’est nous qui allons vous apprendre comment voter et on va vous imposer un autre vote ».

Édouard Martin met alors en garde contre cette situation explosive en vue des nouvelles élections. « Je crains que les Italiens vexés, fâchés […] sanctionnent encore plus durement cette posture du Président italien et fassent que Salvini [le chef de file de la Ligue, ndlr] soit renforcé ».

Le chef de file du Mouvement Cinq Étoiles Luigi Di Maio, qui était reçu mercredi soir par le président italien, cherche désormais un compromis pour former une nouvelle équipe gouvernementale. Le résultat de ces nouvelles tractions avec la Ligue devrait être connu dans la journée.

Partager cet article

Dans la même thématique

Crise politique en Italie : « Un non-respect de la démocratie » pour Édouard Martin
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

Crise politique en Italie : « Un non-respect de la démocratie » pour Édouard Martin
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le