France: Sebastien Lecornu speaks on France 2 s evening news
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Crise politique : « Je pense que la situation permet de renommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », affirme Sébastien Lecornu 

Invité du 20 heures de France 2, le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu a rendu compte des négociations menées lors des deux derniers jours. Le locataire de Matignon juge nécessaire un débat sur les retraites et s’attend à la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre.
Henri Clavier

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« J’ai tout essayé », affirme le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu. Si l’éphémère Premier ministre assure que sa mission n’est « pas complètement réussie », ce dernier estime néanmoins qu’il existe une « majorité absolue qui refuse la dissolution » de l’Assemblée nationale. 

Sébastien Lecornu veut croire à « une possibilité de compromis » à l’Assemblée nationale 

Alors qu’il a remis sa démission au chef de l’Etat lundi matin, Sébastien Lecornu n’a pas donné d’information sur l’identité du prochain Premier ministre. Cependant, cette nouvelle nomination devrait intervenir rapidement. « Je pense que la situation permet de renommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », rapporte Sébastien Lecornu, sans livrer plus de détails. Interrogé sur la possibilité d’être reconduit à Matignon, l’ancien maire de Vernon a assuré ne pas « courir après le job ». Malgré une « Assemblée fragmentée », l’ancien ministre des Armées continue de croire à « une possibilité de compromis ». 

La réforme des retraites, « une source de blocage » 

Alors que la suspension de la réforme des retraites est réclamée par la gauche pour avancer dans les négociations, le premier ministre démissionnaire a reconnu que la question des retraites était devenue « une source de blocage ». Par conséquent, Sébastien Lecornu a jugé, à l’issue de ses négociations avec les forces politiques, qu’il faudrait « trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites ».

Il a estimé qu’une suspension de cette réforme, demandée par une grande partie de la gauche, coûterait « pas moins de trois milliards d’euros » en 2027. 

« Moine-soldat » 

Tout au long de son entretien, Sébastien Lecornu a martelé son statut de Premier ministre démissionnaire ce qui, par conséquent, écartait pour lui la possibilité de faire des annonces. Après avoir endossé un rôle de « moine-soldat » durant les 48 dernières heures, Sébastien Lecornu regrette que les négociations aient été perturbées par les ambitions présidentielles des différents protagonistes de la vie politique française. « On est dans un moment où personne ne veut de compromission […] L’éléphant qui est dans la pièce, c’est l’élection présidentielle », affirme le Premier ministre démissionnaire. 

Par ailleurs, Sébastien Lecornu a tenu à écarter l’idée d’une démission du Président de la République rappelant que c’était désormais à Emmanuel Macron que revenait la responsabilité de nommer un Premier ministre.

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