Crise sanitaire : « Plus de vaccins, moins de baratin », réclame Damien Abad
Invité de la matinale de Public Sénat, ce mercredi, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée est revenu sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, réclamant l’élargissement rapide de la campagne de vaccination.

Crise sanitaire : « Plus de vaccins, moins de baratin », réclame Damien Abad

Invité de la matinale de Public Sénat, ce mercredi, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée est revenu sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, réclamant l’élargissement rapide de la campagne de vaccination.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le message des Républicains est clair : Il faut vacciner davantage et sortir de cette ambiance à discourir », exhorte Damien Abad, invité sur le plateau de Bonjour chez vous, ce mercredi. Tandis qu’un débat sur la gestion de la crise sanitaire doit avoir lieu à l’Assemblée nationale, ce mercredi, le président du groupe Les Républicains réclame « plus de vaccins et moins de baratin ». « Ce débat a peu d’utilité », désamorce-t-il. « C’est un faux dialogue, comme depuis le début de la crise sanitaire. Il n’y a aucune concertation. Nous voulons un suivi régulier de la crise sanitaire, et pas un débat sans grand intérêt qui ne vise qu’à colmater les brèches. »

Revenant sur la campagne de vaccination menée sur le territoire, le député LR estime que la France a pris un retard considérable. « Il faut appuyer sur la pédale d’accélérateur, parce que la vaccination est la seule porte de sortie pour retrouver une vie normale », appelant le gouvernement à stopper les « déclarations contradictoires », comme le « psychodrame AstraZeneca ». Pour Damien Abad, la stratégie doit désormais basculer vers la vaccination de masse pour atteindre l’objectif des 30 millions de personnes vaccinées. Il regrette par ailleurs la mauvaise gestion gouvernementale de la campagne de vaccination, entraînant la « perte de doses » de vaccin. « On perd des doses parce que des consignes contradictoires sont données, et on ne peut pas accepter ce gâchis alors même que nous rencontrons une pénurie de doses », argumente-t-il, dénonçant une « bureaucratisation et une technocratisation absolue » dans les décisions prises par le gouvernement, alors même « que le virus avance aujourd’hui plus vite que la vaccination ».

« Une dette ça se rembourse, il ne faut pas tromper les Français »

Pour Damien Abad, le confinement à venir d’autres territoires est quasiment inéluctable. « On voit bien que le virus circule activement, et que personne n’y échappe ». Il recommande donc aux Français d’agir « en responsabilité », et de respecter les mesures restrictives mises en place, dans l’espoir de freiner l’avancée de l’épidémie. Interrogé sur la question de la dette covid, le chef de file des députés Républicains se montre implacable : « Une dette, ça se rembourse », assure-t-il. « Il ne faut pas tromper les Français, car une dette qu’on ne rembourserait pas est un fardeau qui pèse sur les générations actuelles et futures. Le changement c’est que la dette covid n’est pas la même que d’autres car le remboursement sera forcément long. On peut la cantonner mais ça ne change pas le fond du problème, la réalité c’est la question du remboursement : Il faut se mettre d’accord là-dessus », conclut Damien Abad.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Crise sanitaire : « Plus de vaccins, moins de baratin », réclame Damien Abad
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le