Croissance : Le Maire ne va pas ouvrir « tout grand les poches de l’État »
La croissance a atteint la barre symbolique des 2 %. Une embellie économique que le ministre de l’Économie et des finances rechigne à mettre au crédit de François Hollande. Selon lui, les Français sont les seuls à pouvoir se féliciter. Pour autant, pas question d’ouvrir « tout grand les poches de l’État », il prévient que les effets positifs de cette embellie tarderont à se faire sentir.

Croissance : Le Maire ne va pas ouvrir « tout grand les poches de l’État »

La croissance a atteint la barre symbolique des 2 %. Une embellie économique que le ministre de l’Économie et des finances rechigne à mettre au crédit de François Hollande. Selon lui, les Français sont les seuls à pouvoir se féliciter. Pour autant, pas question d’ouvrir « tout grand les poches de l’État », il prévient que les effets positifs de cette embellie tarderont à se faire sentir.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est l’Insee qui a apporté la bonne nouvelle, la croissance de l’économie française a atteint la barre symbolique des 2 % sur l’année 2017. Pas question de fanfaronner pour le ministre de l’Économie et des finances et pas question non plus de saluer le travail du précédent gouvernement. Les socialistes accusent en effet le gouvernement de cueillir les fruits du travail de François Hollande sans lui en rendre grâce. « Je me demande combien de temps ils vont encore dire ça, à mon avis dans 3 ans, 5 ans, 10 ans dès qu’il y aura une bonne nouvelle en France, ils diront merci François Hollande, moi je dis merci les Français », rétorque Bruno Le Maire visiblement amusé par les plaintes de l’opposition.

« Je pense que cette croissance c’est d’abord le produit du travail des Français, merci les Français pour votre compétence, pour votre engagement, pour votre sens du travail », poursuit le ministre de l’Économie et des finances. Un hommage qui s’accompagne d’un message un peu moins agréable : « Je sais parfaitement qu’ils trouvent que les choses ne vont pas assez vite et qu’à la fin du mois pour beaucoup de Français ça reste très difficile ». Un sentiment qui ne va pas s’améliorer tout de suite, selon lui. Une position assumée. « Moi, je ne vous dis pas que je vais distribuer à tout va, parce que ça c’est la politique qu’on fait depuis 20 ou 30 ans, dès qu’il y a une légère amélioration immédiatement on redistribue, ça veut dire plus de dépenses publiques et au final plus d’impôts », se justifie Bruno Le Maire.

« Dès qu’il y a un petit rayon de soleil, immédiatement, on ouvre tout grand les poches de l’État, ça c’est irresponsable et ça ne rend pas service aux Français »

Croissance en hausse : Le Maire ne va pas ouvrir « tout grand les poches de l’État »
01:03

« Dès qu’il y a un petit rayon de soleil, immédiatement, on ouvre tout grand les poches de l’État, ça c’est irresponsable et ça ne rend pas service aux Français », insiste encore le ministre de l’Économie et des finances qui juge cette démarche incompatible avec une politique de désendettement. Pour équilibrer cette politique, Bruno Le Maire promet : « Il y aura une rémunération meilleure du travail, c’est la ligne constante que j’ai toujours défendue, que le président de la République a toujours défendue, le travail doit payer ».    

Pas de redistribution immédiate donc mais un « travailler plus pour gagner plus » venu du nouveau monde. « Quand toutes nos mesures auront pris leur plein effet, quand la baisse des charges sur les salaires prendra sont plein effet à la fin de l’année, quand la taxe d’habitation sera définitivement supprimée, quand nous aurons ensuite relancé l’intéressement et la participation - ce sont des mesures que j’annoncerai d’ici quelques jours – là, chaque Français pourra voir que le travail paye », rassure Bruno Le Maire. Il explique par ailleurs que « les exonérations de charge sur les heures sup » conduiront à ce que « tout salarié, tout ouvrier, tout employé qui travaille plus, qui fait des heures supplémentaires gagnent davantage à la fin du mois ».

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Croissance : Le Maire ne va pas ouvrir « tout grand les poches de l’État »
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Croissance : Le Maire ne va pas ouvrir « tout grand les poches de l’État »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le