Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
D’anciens socialistes lancent avec Le Drian une “aile gauche de la majorité”
Par Public Sénat
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Deux ministres, Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, ont lancé samedi à Pantin en Seine-Saint-Denis avec d'autres ex-socialistes "Territoires de progrès", un mouvement à l'aile gauche de la majorité, en soutien au chef de l'Etat.
"Nous avons (...) une volonté commune de faire réussir ce quinquennat. La social-démocratie a déménagé, elle a quitté le PS. Elle doit se retrouver dans la majorité présidentielle", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d'un discours devant les militants, dans un restaurant aux portes de Paris.
Une soixantaine d'anciens députés, élus locaux, militants ou personnalités de la société civile ont signé samedi un "manifeste constitutif".
"La majorité a besoin d'une aile gauche affirmée, influente et indépendante de LREM", énonce le texte, reprenant les termes d'une tribune signée en novembre par une petite centaines d'anciens socialistes.
Le manifeste affirme que "l'électorat de gauche qui a voté Emmanuel Macron à la présidentielle doit se retrouver pour ne pas laisser le champ libre au seul centre droit au sein de la majorité présidentielle".
"Nous sommes un peuple en jachère qui ne se reconnaît pas dans LREM et qui a envie de soutenir Emmanuel Macron", résume l'ex-député Gilles Savary.
Le mouvement n'accueille pas d'élus LREM et a constaté que "la gauche est la famille politique qui a constitué les deux tiers de l'électorat de Macron", explique encore Gilles Savary, qui ajoute que "dans les années à venir, la base politique LREM de Macron pourrait ne pas être suffisante".
Il ne s'agit pas, précise-t-il, d'être "béni-oui-oui, pour reprendre une expression de Jean-Yves Le Drian, mais de soutenir par conviction et de peser sur les réformes".
Selon un sondage Elabe fin janvier, moins de deux Français sur dix reconnaissent au chef de l'Etat une capacité à rassembler, loin de la promesse du "en même temps" originel.