Dans les QG: joie d’En marche, calme plat chez LR, le FN mitigé et les « Insoumis » en « résistance »
Hurlements de joie mais refus de triomphalisme de La République en marche, ambiance morose au siège de LR où les militants n'étaient pas conviés...
Par Marie DHUMIERES avec les journalistes de l'AFP
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Hurlements de joie mais refus de triomphalisme de La République en marche, ambiance morose au siège de LR où les militants n'étaient pas conviés, fierté locale mais déception nationale pour le FN, volonté de "résistance" chez Mélenchon: tour des QG de la soirée électorale dimanche.
Hurlements de joie au siège de La République en marche
Au QG du tout jeune parti d'Emmanuel Macron, La République en marche, donné largement en tête dans les sondages ces derniers jours, la cinquantaine de militants présents sur place étaient plutôt sereins en attendant les résultats, dans une ambiance plutôt studieuse - pas de buffet de prévu.
A 20H00, à l'annonce des résultats donnant REM largement en tête avec environ 33% des voix, des hurlements de joie ont tout de même retenti au siège du parti, dans le XVe arrondissement de Paris, puis de nouveau à l'annonce des projections des sièges que le parti pourrait obtenir à l'issue du second tour.
Devant les caméras ensuite, les militants font pourtant attention, comme leurs dirigeants, à éviter tout triomphalisme vu le fort taux d'abstention. Le défi, disent-ils, est de convaincre les Français d'aller voter dimanche prochain.
Calme plat chez Les Républicains
Aucune soirée électorale prévue chez Les Républicains: le siège du parti, rue de Vaugirard, dans le XVe arrondissement de Paris, était quasiment désert dimanche soir.
Des soutiens du ministre de l'Économie Bruno Le Maire et des journalistes attendent les résultats du premier tour des législatives, le 11 juin 2017 à Evreux
AFP
Les militants n'avaient pas été conviés et sur place les ténors semblaient résignés. Quand le chef de file LR pour les législatives, François Baroin, a pris la parole vers 20H30, seul sur l'estrade, il a longuement déploré l'abstention record, "jamais vue depuis 1958" et "reflet des fractures de la société".
Face au risque de concentrer les pouvoirs "dans un seul parti", LR, arrivé deuxième avec environ 20% des voix, espère une mobilisation en sa faveur au second tour.
Au QG de Marine Le Pen, applaudissements... puis silence
A Hénin-Beaumont quelque 200 militants, et une centaine de journalistes, sont réunis dans la petite salle Jacques Prévert où a été installé le QG de la cheffe du FN. A 20H00, à l'annonce des premières estimations des résultats nationaux (11% pour le FN) sur les télévisions, les applaudissements retentissent... avant de faire place au silence quand sont annoncées les projections du nombre de députés FN dans la prochaine Assemblée. "Un peu déçue", Marie-Christine Laversin, retraitée, espère qu'au second tour "les gens vont réagir et iront voter au lieu d'aller à la mer".
Quand Marine Le Pen arrive sur scène vers 20H30, ses militants l'accueillent aux cris de "on va gagner, on va gagner". Après avoir annoncé son score dans la circonscription - près de 45% des voix - elle se tait pour savourer l'explosion de joie chez ses militants, qui scandent son prénom. "C'est la récompense du travail qu'elle a accompli pendant plusieurs mois", se réjouit Marcel Plansque, retraité. "Si elle arrive à l'Assemblée elle pourra défendre ses idées et mettre du plomb dans la tête des gens au niveau de la discipline, du respect et de la sécurité", espère-t-il aussi.
Chez Mélenchon, "stress" et "résistance"
Dans la salle à moitié vide d'un vaste bâtiment des Docks du Sud à Marseille, une centaine de journalistes, une vingtaine de militants: malgré un petit orchestre violon-guitare-accordéon, l'ambiance est particulièrement calme, et un peu tendue avant l'annonce des résultats nationaux. "On stresse évidemment, après ce qui s'est passé au premier tour de la présidentielle", avoue une membre de l'équipe du candidat de la 4è circonscription des Bouches-du-Rhône.
Jean-Luc Melenchon (C), le 11 juin 2017 à Marseille
AFP
"Résistance, résistance", crie un militant quand Jean-Luc Mélenchon, dont le score à Marseille n'est pas encore connu mais dont le parti est crédité de 11% des voix, arrive devant le pupitre de son QG phocéen, un peu après 20H30.
Le score est un peu décevant mais les militants restés sur place jouent l'indifférence, placent leurs espoirs sur le second tour le 18 juin. Certains, comme Baptiste Rixens, 31 ans, enseignant, se désolent: "J'ai l'impression que rien ne va changer".
"Ça reste positif parce qu'on part de zéro", estime Léo, 37 ans, infirmier. "En partant de zéro, tous les sièges qu'on prend sont une victoire".
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