Le ministre et élu du Nord Gérald Darmanin a exprimé son "amitié" pour Xavier Bertrand mais a souligné qu'il soutiendra Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2022, dans un entretien vendredi à La Voix du Nord.
"Xavier Bertrand est mon ami et pas un adversaire politique", déclare le ministre de l'Action et des Comptes publics, très proche du président de la région Hauts-de-France depuis plusieurs années. Les deux hommes se sont connus alors qu'ils étaient tous deux à l'UMP (devenue LR).
Mais "on a une divergence nationale. Je souhaite la réélection du président de la République, Emmanuel Macron. Lui a manifestement une ambition présidentielle", souligne M. Darmanin, qui a rejoint en 2017 La République en marche.
"C'est très légitime, mais moi je soutiendrai Emmanuel Macron. Cela ne m'empêche pas de trouver qu'il fait un travail remarquable dans la région."
Mi-septembre, Xavier Bertrand, qui a lui aussi quitté LR en 2017 mais n'a pas rejoint le camp macroniste, avait confié qu'il "pensait" à la présidentielle de 2022 mais qu'il arrêterait la politique s'il n'était pas réélu président de la région Hauts-de-France en 2021.
M. Darmanin a également confirmé son intention d'être candidat aux élections municipales à Tourcoing en mars prochain, sans préciser à quelle place. "Je me considère comme le chef de l'équipe municipale. Je serai donc candidat aux élections municipales. Cela ne veut pas dire que je serai tête de liste et donc potentiellement maire", a-t-il déclaré.
Mais "si Tourcoing me passionne, je n'ai pas d'autre agenda politique: ni la présidence de la MEL (Métropole européenne de Lille - ndlr), ni le département, ni la région", a-t-il assuré, disant "ne pas avoir comme objectif principal de courir plusieurs lièvres à la fois".
"Si j'ai une infidélité à ce mandat de ministre", dit-il, "ce sera pour Tourcoing et non pour la région". Gérald Darmanin, qui est "le premier" ministre de cette ville du Nord, "veut être le Borloo de Tourcoing, c'est-à-dire apporter une voix nationale à une ville qui a des difficultés".
"Je ne suis pas candidat à la présidence de la MEL", martèle-t-il dans cet entretien car, s'il est "chef d'équipe à Tourcoing", il ne l'est "pas dans la métropole et la région".
"Je me sens porte-parole de la région auprès du président de la République et porte-parole du président de la République dans la région", souligne-t-il.