Darmanin: les régimes spéciaux coûtent « 8 milliards » par an et « ne se justifient plus »
Les régimes spéciaux de retraite, pour lesquels "l'Etat verse chaque année 8 milliards d'euros", "ne se justifient plus", estime...

Darmanin: les régimes spéciaux coûtent « 8 milliards » par an et « ne se justifient plus »

Les régimes spéciaux de retraite, pour lesquels "l'Etat verse chaque année 8 milliards d'euros", "ne se justifient plus", estime...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les régimes spéciaux de retraite, pour lesquels "l'Etat verse chaque année 8 milliards d'euros", "ne se justifient plus", estime le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans une interview au Journal du dimanche à quelques jours de la grève du 5, qui s'annonce massive notamment dans les transports publics.

Les régimes spéciaux, dont le gouvernement prévoit la disparition dans sa réforme au profit d'un régime universel par points, "ont eu sans doute leur intérêt dans le passé mais ils ne se justifient plus", estime M. Darmanin.

"On a du mal à comprendre pourquoi l'État verse chaque année 8  milliards d'euros – sur nos impôts ! – pour les équilibrer", poursuit-il, notant qu'à la RATP, "49.000 salariés cotisent pour 42 .000 retraités", contraignant l'Etat à "verser 750  millions d'euros par an pour équilibrer le système".

Pour la SNCF, qui devrait, comme la RATP, connaître une grève d'ampleur le 5, appelée à se poursuivre les jours suivants, "c'est plus de 3  milliards d'euros ! En économisant ces 8 milliards d'euros, on pourra financer les mesures d'égalité sociale que prévoit notre réforme", explique le ministre.

"Si l'objectif de la grève est de nous faire renoncer à la réforme, ce sera difficile de trouver un compromis", avertit-il. En revanche, "s'il s'agit de préciser certains points, d'intégrer des revendications légitimes ou de mettre en place des calendriers de transition adaptés, le Premier ministre a dit que sa porte était ouverte", rappelle M. Darmanin, soulignant que "toutes les réformes des retraites ont suscité de fortes contestations".

Tout en prévoyant "des difficultés dans les jours et les semaines qui viennent", il appelle à ce que "les manifestations aient lieu dans le plus grand calme" et à ce que "tous les syndicats et tous les partis condamnent toute forme de violence".

Interrogé sur la relance d'un service minimum dans les transports, le ministre se dit "attaché au droit de grève". "Je ne vois pas l'utilité de lancer des provocations, comme le font quelques sénateurs, à la veille d'un grand mouvement social", poursuit-il. "Cela dit, je ne voudrais pas non plus d'une prise en otage des usagers pendant plusieurs semaines qui empêcherait de produire, de créer, de vivre".

Dans la même thématique

Darmanin: les régimes spéciaux coûtent « 8 milliards » par an et « ne se justifient plus »
3min

Politique

Valérie Perrin : « On peut juger une société dans la façon dont elle traite les personnes âgées »

Elle a vendu des millions d’exemplaires, lancée par l’ouvrage "Les oubliés du dimanche" en 2015, l’autrice de "Changer l’eau des fleurs" revient au micro de Rebecca Fitoussi sur les sujets qui l’inspirent, comme la place des personnes âgées ou la cause animale. Autant de thèmes qui permettent de mieux comprendre l’âme humaine à travers des personnages peu mis en avant dans notre société. Cette semaine Valérie Perrin est l’invitée d’Un monde, un regard.

Le

Darmanin: les régimes spéciaux coûtent « 8 milliards » par an et « ne se justifient plus »
4min

Politique

Dès 2026, Stéphane Séjourné veut « introduire des clauses d’achats européens » dans les marchés publics européens

Au moment où, de nouveau, Donald Trump menace d’augmenter les droits de douane de 50% pour les pays de l’Union européenne, Stéphane Séjourné revient sur la stratégie à adopter : renforcement du marché intérieur, Buy European Act, réciprocité, et nouvelles ressources propres… Pour lui, l’Europe doit être le premier marché des Européens.  Il détaille son ambition dans l’émission Ici L’Europe, présentée par Caroline de Camaret.

Le

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le