Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »
"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l...

Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »

"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l'un des LR à avoir rejoint le gouvernement d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron, dans un entretien au Monde daté de vendredi.

"Quand M. Wauquiez annonce un meeting avec Sens commun, quand Marion Maréchal-Le Pen dit qu'elle peut travailler avec lui, quand une partie de la droite dérive vers l'extrême droite, il n'y aurait aucun problème. Moi je reste fidèle à mes convictions", affirme-t-il au quotidien, critiquant le "deux poids deux mesures" de ceux qui, au sein du parti Les Républicains, le considèrent comme un "traître".

"J'ai vécu dans l’héritage de Philippe Séguin, dans un parti gaulliste où il ne peut y avoir aucun rapprochement avec l’extrême droite. M. Wauquiez a manifestement des accointances avec des thèses qui ne sont pas celles du gaullisme et de la démocratie chrétienne", lance encore le ministre de 34 ans.

Il revient également sur le bureau politique de LR de l'entre-deux-tours de la présidentielle : "J'ai vu des dirigeants LR discuter pendant des heures sur la consigne de vote contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ! Certains ont même prôné le vote blanc : je n'ai plus grand-chose à voir avec eux".

"Ceux qui donnent des leçons devraient faire leur propre analyse. Ils auraient pu éviter le désastre : il suffisait de ne pas aller au Trocadéro et de ne pas encourager François Fillon à rester. Ils ont encouragé la machine folle à continuer", insiste le ministre.

M. Darmanin, qui s'est rendu à Nice la semaine dernière pour soutenir l'adversaire REM d'Eric Ciotti pour les législatives, a nié faire campagne "contre" ses anciens amis politiques.

Le député sortant des Alpes-Maritimes "a fait un choix très différent du mien, en ne faisant pas la différence entre un bulletin Macron et un bulletin blanc au second tour de la présidentielle. Nous n'avons donc plus grand-chose à faire ensemble", tranche le ministre. "La politique, ce n'est pas un club de vacances où vous restez ensemble de 18 à 65 ans".

Prié de dire s'il y a du Nicolas Sarkozy chez Emmanuel Macron, il répond "de l'audace chez les deux, même s'ils ont deux personnalités différentes".

"L'idée de la recomposition politique est née avec Nicolas Sarkozy, et Emmanuel Macron est allé plus loin", assure M. Darmanin, qui "lance un appel à l’ensemble des élus LR pour qu’ils fassent de même" que ceux déjà dans la majorité présidentielle et ayant "indiqué qu’ils voteraient la confiance au gouvernement".

Partager cet article

Dans la même thématique

Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le