Dati à Culture, les incontournables reconduits : découvrez la composition du gouvernement Attal

L’Élysée a annoncé ce 11 décembre la composition du nouveau gouvernement. Dans les ministères de premier plan (Bercy, Intérieur ou encore Justice), la stabilité domine. Une surprise : l’arrivée de Rachida Dati à la Culture, ou encore de Catherine Vautrin au Travail.
Guillaume Jacquot

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Deux jours après l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon, la présidence de la République a enfin annoncé le nouveau gouvernement. Le secrétaire général, Alexis Kohler, en a fait l’annonce solennelle ce 11 janvier 2024. Une liste resserrée de 14 noms (11 ministres de plein exercice et 3 ministres délégués) de sept hommes et sept femmes.

Plusieurs poids sont reconduits à leur poste. C’est le cas de Bruno Le Maire, qui vient de réaliser sa septième cérémonie de vœux au ministère de l’Économie. Idem pour Gérald Darmanin et le ministère de l’Intérieur. Sébastien Lecornu, un temps pressenti pour le poste de Premier ministre, est confirmé aux Armées, portefeuille qui avait été proposé à Élisabeth Borne, selon BFMTV. Récemment relaxé par la Cour de Justice de la République, Éric Dupond-Moretti reste place Vendôme à la Justice.

C’est la surprise de ce remaniement : Rachida Dati entre au gouvernement. La maire LR du 7e arrondissement de Paris depuis 2008, et ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy (2007-2009), devient ministre de la Culture, après Rima Abdul-Malak. Cette figure de la Sarkozie occupe deux fonctions clés : elle est à la tête du groupe d’opposition dans la capitale et elle préside le Conseil national du parti LR. En 2021, elle s’était montrée particulièrement critique vis-à-vis du mouvement présidentiel, en déclarant : « En Marche, c’est des traîtres de gauche et des traîtres de droite. »

Autre venue des rangs de la droite : celle de Catherine Vautrin, présidente de la Communauté urbaine du Grand Reims. C’est cette élue locale, ancienne secrétaire d’Etat sous Jacques Chirac, qui avait été approchée au début du quinquennat, en mai 2022, pour le poste de Premier ministre. Elle va occuper un grand ministère regroupant le Travail, la Santé et les Solidarités, des thématiques occupées jusque-là par Olivier Dussopt et Aurélien Rousseau (remplacé par Agnès Firmin-Le Bodo).

La venue de Stéphane Séjourné, président du groupe Renew Europe au Parlement européen et Secrétaire général de Renaissance, est l’un des autres faits marquants de la soirée. L’eurodéputé prend la tête du Quai d’Orsay. À noter également comme nouveau visage celui de Marie Lebec, députée Renaissance qui prend les Relations avec le Parlement.

D’autres ministres sont maintenus. Marc Fesneau poursuit sa tâche au ministère de l’Agriculture, tout comme Christophe Béchu, au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ou encore Sylvie Retailleau, à l’Enseignement supérieur et la Recherche.

Amélie Oudéa-Castéra voit son périmètre s’élargir. Elle devient ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse en plus de son portefeuille actuel. Des attributions lourdes durant cette année olympique.

Prisca Thevenot, jusqu’alors secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national Universel de France, devient la nouvelle porte-parole du gouvernement, ministre sous l’autorité du Premier ministre. Rompue aux plateaux de télévision, elle était en charge du Service nationale universel.

Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, est désormais chargée ministre déléguée à l’Égalité entre les hommes et les femmes, et à la Lutte contre les discriminations.

Les noms des secrétaires d’État seront annoncée dans un deuxième temps.

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