Après sa troisième place aux élections européennes, Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour le scrutin, est l’homme à séduire. Et avec 13,47% des voix, EELV est également devenue la première formation à gauche.
Alors que certains partis de gauche appellent à une alliance avec Les Verts, en vue des prochaines élections, Yannick Jadot, lui, a déclaré ne pas vouloir « se mettre autour d’une table entre anciens partis du XXe siècle pour faire des accords, des machins, des trucs ».
Piqué au vif, David Assouline, sénateur (PS) de Paris, réagit sur le plateau d’« On va plus loin » : « Le problème c’est que Yannick Jadot, que je connais très bien, joue une partition un peu électoraliste. Il dit : « On va faire un mouvement écologiste ni de gauche, ni de droite ». Sauf que (…) comme ceux qui l’on dit avant lui - il y a eu Waechter, il y en a eu d’autres - il devra à un moment donné se positionner avec qui il va mener cette transformation écologiste. Dans un gouvernement ou dans une ville. S’il renvoie dos à dos la gauche et la droite, je sais où il penchera. Mais comme je sais qu’il est de gauche, il sera confronté à ce problème et donc au problème de l’alliance, de l’unité, du partage de valeurs. »
Le vice-président du Sénat estime que le Parti socialiste est en mutation et qu’il est en train de changer : « Nous socialistes, on est dans une mutation profonde du projet (…) on est en train de travailler à un logiciel. C’est la social-écologie. Il n’y aura plus de socialisme ou de social, sans écologie. Mais aussi inversement, c’est l’interpellation vis-à-vis de Yannick Jadot, il n’y aura pas d’écologie sans politique sociale imbriquée. »
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OVPL-Débat : "les Verts vont-ils tuer la gauche ?" (en intégralité)