Pour sa première interview en tant que président de l’Association des maires de France, David Lisnard indique qu’il va réserver un « accueil courtois et républicain » à Emmanuel Macron jeudi en clôture du 103e Congrès de l’AMF. Il attend notamment que l’Etat mette la main à la poche pour compenser la charge de la crise sanitaire qui s’élève à 6 milliards d’euros pour les mairies.
David Lisnard : « J’attends du chef de l’Etat qu’il laisse les mairies faire leur job »
Pour sa première interview en tant que président de l’Association des maires de France, David Lisnard indique qu’il va réserver un « accueil courtois et républicain » à Emmanuel Macron jeudi en clôture du 103e Congrès de l’AMF. Il attend notamment que l’Etat mette la main à la poche pour compenser la charge de la crise sanitaire qui s’élève à 6 milliards d’euros pour les mairies.
Par Public Sénat
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Au micro de Public Sénat, le nouveau président l’Association des maires de France, David Lisnard a tracé les grandes lignes de son mandat. « L’AMF est là pour défendre les communes donc il y a des chantiers immédiats au regard de l’agenda législatif », a-t-il posé en citant la loi 3 DS actuellement en seconde lecture à l’Assemblée nationale. « Ce matin il a été décidé par les députés de ne pas accorder ce que les sénateurs avaient introduit : le droit d’urbanisme sur les éoliennes, de produire un avis conforme et pas simplement un avis consultatif […] Il y a une dévitalisation des mairies en matière d’urbanisme. C’est un combat urgent », a-t-il notamment cité.
Se présentant comme « le garant scrupuleux de l’indépendance de l’AMF », David Lisnard rappelle que l’association des maires « n’est ni un pouvoir ni un contre-pouvoir. Elle est simplement une institution indépendante. Et quand un pouvoir exécutif, quel qu’il soit, remet en cause la responsabilité locale […] Il faut faire entendre la voix des maires », a-t-il martelé en demandant une « clarification du paysage fiscal français ». « Pour chaque échelon de compétence, il y a un impôt qui correspond à cet échelon. Pour les communes, il faut évidemment un échelon de résidence », a-t-il cité en référence à la taxe d’habitation.
A l’approche de l’élection présidentielle, l’AMF entend auditionner les différents candidats à l’élection présidentielle « pour faire des libertés locales un enjeu des prochaines échéances ». Cet exercice pourrait être commun avec Régions de France et l’Assemblée des départements de France.
« Il est normal que la charge de cette politique publique du ressort de l’Etat soit assumée par l’Etat »
Jeudi en clôture du 103e Congrès de l’AMF, David Lisnard réservera un « accueil courtois, respectueux et républicain » à Emmanuel Macron. « J’attends du chef de l’Etat qu’il dirige bien l’Etat, qu’il assume les fonctions régaliennes et qu’il laisse les mairies faire leur job en assurant une péréquation juste et l’égalité territoriale ». Alors que le montant de la crise sanitaire s’élève à 6 milliards d’euros pour les communes, le président de l’AMF rappelle « que le sanitaire est une compétence exclusive de l’Etat. Les mairies heureusement ont agi et ont été validées dans leurs choix a posteriori, après avoir parfois été tancées par l’Etat. Il est normal que la charge de cette politique publique du ressort de l’Etat soit assumée par l’Etat ».
Le soutien des proches de la majorité présidentielle à Philippe Laurent (candidat battu à la présidence de l’AMF), avait nourri un certain nombre d’attaques de la part du camp de David Lisnard. La droite accusait le maire de Sceaux de rouler pour LREM sans l’assumer. Quid de la place de Philippe Laurent dans les instances de l’AMF qui en était jusqu’à présent le secrétaire général ? « Il ne s’agit pas aujourd’hui de distribuer les places. On verra aussi ce que Philippe Laurent voudra faire », a-t-il éludé.
Soutien d’Éric Zemmour : « On ne choisit pas toujours par qui on est aimé »
Enfin, David Lisnard qui avait reçu le soutien d’Éric Zemmour, l’a qualifié « d’anecdotique ». « On choisit qui on aime. On ne choisit pas toujours par qui on est aimé », a-t-il balayé tout en jugeant que le polémiste d’extrême droite avait dit « quelque chose de juste ». « Si un choix différent avait été fait, l’AMF aurait risqué de devenir une succursale de l’Elysée. Je crois que c’était le cas. D’autres l’ont dit […] Zemmour, parfois, rejoint le bon sens porté par d’autres formations », a-t-il conclu.
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