David Lisnard : « L’AMF ne doit pas être une antichambre du pouvoir »

David Lisnard : « L’AMF ne doit pas être une antichambre du pouvoir »

Invité de la matinale de Public Sénat, le maire LR de Cannes David Lisnard, candidat à la présidence de l’Association des maires de France, a fait valoir sa volonté de maintenir l’indépendance de l’AMF vis-à-vis des partis politiques.
Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La succession de François Baroin à la tête de l’Association des maires de France est-elle en train de raviver les querelles partisanes au sein de cette puissante organisation, réputée pour son indépendance vis-à-vis des partis politiques ? Cette année, deux candidats s’affrontent pour la présidence de l’association, alors que traditionnellement une liste commune est présentée quand vient l’heure de renouveler les instances. « Cette élection a pris une tournure plus politisée à partir du moment où il n’y a pas eu de liste unique, contrairement à ce que j’ai proposé jusqu’au bout », a reconnu mardi, sur Public Sénat, le maire LR de Cannes David Lisnard, candidat à la présidence de l’AMF. Cet édile dénonce une équipe adverse, emmené par le maire UDI de Sceaux Philippe Laurent, « composé à 70 % de maires qui soutiennent Emmanuel Macron ».

« L’AMF doit être indépendante et un partenaire loyal de l’Etat. Mais pour être loyal, il faut être libre », soutient David Lisnard. « L’AMF ne doit pas être vassalisée ou une antichambre du pouvoir », explique l’élu. Un peu plus tôt, également au micro de Public Sénat, son adversaire Philippe Laurent avait tenu à récuser les critiques quant à la proximité des maires avec l’exécutif, qui seraient présents sur sa liste. « Entendre cela, c’est considérer que les maires qui m’ont accompagné dans cette aventure sont manipulables », s’est-il agacé.

Pour David Lisnard, il est essentiel de « garder cet esprit non partisan ». « L’AMF ne doit pas être un parti politique, elle doit représenter toutes les communes d’où sa nécessité de représentativité », insiste-t-il. « L’AMF est là pour défendre les libertés locales, faire entendre la voix des maires qui sont souvent méprisés. »

La lettre de Renaud Muselier : « Une attaque très grossière, un peu vulgaire »

L’édile, auquel François Baroin a apporté son soutien, a également été interrogé sur le courrier virulent adressé lundi par Renaud Muselier, le président LR de la région PACA, aux maires de sa circonscription. Il leur demande de voter pour Philippe Laurent, regrettant que le Cannois David Lisnard ne l’ait pas soutenu durant les régionales face au Rassemblement national, après la polémique autour de l’intégration de candidats issus de la majorité présidentielle sur sa liste. « Ce propos est violent, ne correspond pas à ma vie », répond David Lisnard, toujours sur Public Sénat. « Ce type d’attaque très grossière, un peu vulgaire, vous tire toujours vers le bas. Chacun se fera son opinion. »

Dans la même thématique

David Lisnard : « L’AMF ne doit pas être une antichambre du pouvoir »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

David Lisnard : « L’AMF ne doit pas être une antichambre du pouvoir »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le