De Fillon à Royal, florilège du livre de Sarkozy
De François Fillon à Ségolène Royal en passant par Alain Juppé et Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy décrit sans ménagement...

De Fillon à Royal, florilège du livre de Sarkozy

De François Fillon à Ségolène Royal en passant par Alain Juppé et Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy décrit sans ménagement...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

De François Fillon à Ségolène Royal en passant par Alain Juppé et Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy décrit sans ménagement ses compagnons ou adversaires politiques dans "Passions" (Éditions de l'Observatoire), paru jeudi.

- Emmanuel Macron: "En fin de compte, si la jeunesse est un grand atout pour conquérir le pouvoir, elle est une faiblesse au moment de l'exercer. Le président Valéry Giscard d'Estaing, le président Emmanuel Macron et moi-même avons été confrontés à cette contradiction. Je souhaite au président actuel de la résoudre mieux que ses prédécesseurs ont pu le faire, moi compris."

- Edouard Philippe: "Il démontre une force et un calme que je ne lui supposais pas. Il est un Premier ministre loyal et compétent. Il a même fait de son supposé manque de charisme un atout."

- François Fillon: "Je croyais le connaître... La suite montra mon erreur. En effet, je m'aperçus avec le recul que je n'avais pas senti ni compris son profond mal-être (...) François Fillon a demandé que l'on accélère les procédures judiciaires à l'encontre de celui qui l'a nommé cinq ans durant à Matignon ! Il n'y a rien à dire de plus. En soi, c'est accablant. Comme était désolante sa phrase: +imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ?+ Depuis, François Fillon, à la manière des Tudor, a été puni par là où il avait pêché. Il n'empêche, son attitude fut une surprise, et une déception".

- Ségolène Royal: "Je me suis demandé, notamment lors du débat présidentiel de l'entre-deux tours, si elle faisait preuve d'incompétence par volonté politique, ou si plus vraisemblablement elle ne possédait ni la connaissance ni la compréhension des dossiers qu'elle abordait."

- Lionel Jospin: Après le 21 avril 2002, "l'amertume l'avait submergé. Il y avait du Giscard de 1981 dans le Jospin offensé de 2002."

- Alain Juppé: "Je n'avais pas suivi son brillant cursus universitaire, je ne pouvais donc, par nature, qu'être intellectuellement inférieur. Et comme de surcroît la psychologie, les rapports humains, et la souplesse de caractère n'étaient pas les points forts d'Alain Juppé, la rupture entre nous fut rapidement actée."

- Dominique de Villepin: "On ne peut pas dire que nous nous entendions mal. (...) J'écoutais sans tout comprendre. Mais y avait-il toujours quelque chose à comprendre ? Rien n'est moins sûr, car emporté par son propre élan mon interlocuteur avait souvent du mal à atterrir."

- Jean-Louis Borloo: Il "peut être un bourreau de travail, et puis, brusquement, disparaître sans plus donner la moindre nouvelle."

- Jean-François Copé: "Il a une réelle propension à susciter l'antipathie. Il ne s'en rend pas toujours compte, ce qui peut contribuer à aggraver le problème."

- Nicolas Hulot: "On s'attendait à voir un ministre engagé, allant sur tous les fronts, menant croisade pour ses convictions. On ne vit rien de tout cela. L'intéressé dit même +s'être ennuyé au gouvernement+. Quelle étrange confession."

- La droite: "Je voulais diriger la +cathédrale+, pas régner sur une +chapelle+". Aujourd'hui, "dès qu'apparaît le moindre désaccord, la division semble devenue inéluctable. Ainsi, Valérie Pécresse a créé Libres, Xavier Bertrand La Manufacture, Bruno Retailleau Force Républicains... à l'arrivée, je crains fort que chacun sera déçu".

Partager cet article

Dans la même thématique

De Fillon à Royal, florilège du livre de Sarkozy
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le

De Fillon à Royal, florilège du livre de Sarkozy
2min

Politique

Déficit à 5,3 % : « Ce n’est pas la conséquence du vote du Sénat », assure Mathieu Darnaud

Le Sénat a adopté, sans surprise, le projet de loi de finances pour 2026 avec187 voix pour et 109 contre. Une trentaine de sénateurs LR et du groupe centriste se sont abstenus. Le vote est toutefois moins large que prévu, peut-être en raison du chiffrage du gouvernement d’un déficit public pour 2026 porté à 5,3 %, contre 4,7 % espéré dans la copie initiale. Le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud rejette toute responsabilité et renvoie la balle aux députés.

Le

De Fillon à Royal, florilège du livre de Sarkozy
2min

Politique

Budget : pour le centriste Hervé Marseille, la commission mixte paritaire « ne sera pas facile »

Après son adoption au Sénat avec 187 voix pour, et 109 contre, le projet de loi de finances va pouvoir poursuivre son parcours législatif en commission mixte paritaire vendredi. Pendant deux jours, sept députés et sept sénateurs tenteront de parvenir à un texte de compromis, pour faire atterrir le budget avant le 31 décembre. La tâche s’annonce complexe, même pour les plus optimistes.

Le