De Le Pen à LFI, nouvelle salve contre Delevoye et ses oublis
De Marine Le Pen qui le juge "disqualifié totalement", à La France insoumise qui réclame sa démission, les oppositions ont...

De Le Pen à LFI, nouvelle salve contre Delevoye et ses oublis

De Marine Le Pen qui le juge "disqualifié totalement", à La France insoumise qui réclame sa démission, les oppositions ont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

De Marine Le Pen qui le juge "disqualifié totalement", à La France insoumise qui réclame sa démission, les oppositions ont condamné dimanche les nouveaux "oublis" de déclarations d'activités du haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye.

"La suspicion de conflits d'intérêts à l'égard de M. Delevoye le disqualifie totalement pour continuer à incarner cette discussion sur l'avenir des Français et l'avenir de leur retraite", a lancé la présidente du Rassemblement national lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Cnews-Les Echos.

Avec la réforme des retraites portée par le gouvernement, "on fait un pont d'or aux entreprises privées, aux compagnies d'assurance, aux fonds de pension, qui vont se gaver" et "c'est précisément sur ce sujet-là qu'il y a un conflit d'intérêts dans le CV de M. Delevoye", juge Mme Le Pen.

Le "Monsieur retraites" du gouvernement a reconnu il y a quelques jours avoir omis de déclarer sa fonction d'administrateur bénévole dans un institut de formation de l'assurance, l'Ifpass. Il a finalement rectifié ce week-end sa déclaration d'intérêts en déclarant 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans la version initiale.

M. Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l'éducation, cumul qu'il avait déclaré mais qui, a-t-il appris depuis, n'était pas autorisé.

"Il oublie de respecter la Constitution (sur l'interdiction du cumul, ndlr), il commet une infraction pénale, il a oublié 10 mandats et le Premier ministre vient nous dire (qu')il est de bonne foi, circulez il n'y a rien à voir", a critiqué la dirigeante d'extrême droite.

A la gauche de la gauche aussi, le député LFI Alexis Corbière s'en est pris sur BFMTV à M. Delevoye, dont il réclame "la démission": "Qu'il parte, avec son projet aussi" sur les retraites. "Cet homme est un menteur" et "sa parole n'est pas crédible".

M. Delevoye "n'a plus le choix et doit démissionner", a également réclamé le député Régis Juanico (app. PS) condamnant "ces nombreuses irrégularités graves" qui "discréditent la parole publique" du haut-commissaire.

Le chef du gouvernement Edouard Philippe a pour sa part estimé samedi "que la bonne foi de Jean-Paul Delevoye (était) totale".

"Il a fait une erreur, il l'a corrigée, il l'a reconnue. Il ne cherche absolument pas à dissimuler quoi que ce soit", a également jugé dimanche le ministre Julien Denormandie, sur Franceinfo.

Mais "dans une démocratie ce n’est pas le Premier ministre qui juge de +la bonne foi+ de ses ministres. La séparation des pouvoirs est un principe de base", selon le numéro un du PS Olivier Faure dans un tweet. Le procureur de Paris a demandé jeudi des précisions à la Haute autorité pour la transparence (HATVP) sur M. Delevoye.

Dans la même thématique

De Le Pen à LFI, nouvelle salve contre Delevoye et ses oublis
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

De Le Pen à LFI, nouvelle salve contre Delevoye et ses oublis
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

De Le Pen à LFI, nouvelle salve contre Delevoye et ses oublis
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le