Plus d'une centaine de personnalités dont de nombreux dirigeants de la gauche participeront vendredi à une grande soirée de solidarité en faveur de L'Humanité, organisée dans le cadre de la campagne de soutien au journal placé en redressement judiciaire.
Cette soirée qui débutera à 18H00 au Palais des congrès Marcel Dufriche à Montreuil verra se succéder des témoignages de soutiens et d'amis du quotidien, une prise de parole de son directeur Patrick le Hyaric, et des séquences musicales, a indiqué la direction de "L'Huma" à l'AFP.
Plusieurs centaines d'élus, d'artistes et de personnalités engagées pour la plupart à gauche ont confirmé leur participation.
A moins de cent jours des élections européennes, se retrouveront ainsi réunis, parmi les nombreux responsables politiques attendus, Pierre Laurent du PCF, Clémentine Autain (La France Insoumise), Olivier Besancenot (NPA), David Cormand (secrétaire national d'EELV), Benoît Hamon (fondateur de Génération.s), mais aussi le député LREM et mathématicien Cédric Villani.
Sont également annoncées des personnalités comme Corinne Masiero (l'actrice de "Capitaine Marleau"), les écrivains Erik Orsenna et Régis Debray, le cuisinier Thierry Marx, le comédien Yvan Le Bolloc'h, l'ex-footballeur Vikash Dhorasoo, ou encore l'ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon.
Le journal L'Humanité, qui s'est déclaré en cessation de paiements en janvier, a été placé début février en redressement judiciaire avec poursuite d'activité. Une procédure assortie d'une période d'observation de six mois, qui doit lui permettre de mettre en place un plan de retour à l'équilibre tout en poursuivant sa parution.
Fondé en 1904 par Jean Jaurès, figure tutélaire du socialisme en France, L'Humanité, qui fut des années 1920 jusqu'en 1994 l'"organe central" du Parti communiste français, a régulièrement fait face ces dernières années à des difficultés financières qui l'ont obligé à lancer plusieurs appels aux dons.
Depuis l'annonce de sa cessation de paiement, le journal a reçu des milliers de messages de soutien, de citoyens et personnalités de toute tendance, qui jugent sa survie essentielle au maintien du pluralisme de la presse en France, dont le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, l'ex-ministre Frédéric Lefebvre (ancien LR et membre du parti Agir), ou Priscillia Ludosky, figure des "gilets jaunes".