De nouvelles critiques de Collomb sur Macron fuitent dans la presse
"Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler": le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a formulé en petit comité de...

De nouvelles critiques de Collomb sur Macron fuitent dans la presse

"Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler": le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a formulé en petit comité de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler": le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a formulé en petit comité de nouvelles critiques à l'égard du président Macron et l'action du gouvernement, selon des propos publiés par La Dépêche du Midi et confirmés lundi à l'AFP par un participant.

Le 6 septembre, lors d'un déjeuner avec des journalistes au ministère, le ministre a enfoncé le clou de sa critique, lancée le jour-même dans une interview, sur le "manque d'humilité" de l'exécutif, selon le récit de La Dépêche.

"Les provinciaux, et j'en suis, ont déjà une tendance naturelle à considérer que les Parisiens ont la grosse tête et les snobent, or des expressions comme la nouvelle grammaire de la politique ou la +start-up nation+, ils ne s'y reconnaissent pas", a regretté M. Collomb, visant deux expressions symboliques du "nouveau monde" politique porté par Emmanuel Macron et ses soutiens.

Interrogé sur le fait de savoir s'il a exprimé cette critique au chef de l'Etat, le ministre de l'Intérieur déplore, selon la Dépêche: "Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler. Ceux qui parlent franchement à Macron sont ceux qui étaient là dès le début: Ferrand, Castaner, Griveaux et moi..."

"D'ailleurs, il va finir par ne plus me supporter. Mais si tout le monde se prosterne devant lui, il finira par s'isoler, car par nature l'Élysée isole", poursuit encore M. Collomb.

Dans l'affaire Benalla, l'ancien maire de Lyon reproche également au chef de l'Etat de ne "pas être monté au créneau plus tôt".

Une semaine après ce déjeuner, l'ancien maire de Lyon a annoncé dans une interview à l'Express qu'il quitterait la place Beauvau après les européennes de juin 2019 pour se lancer dans la campagne pour la mairie de Lyon en 2020.

Une annonce anticipée de départ qui est venue compliquer encore un peu plus la rentrée difficile d'Emmanuel Macron et a interrogé sur les liens entre le chef de l'Etat et un ministre censé être parmi ses plus proches soutiens.

Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur a indiqué ne pas avoir "l’habitude de commenter des propos rapportés, non tenus publiquement" et a insisté sur la loyauté de M. Collomb vis-à-vis du chef de l'Etat.

"Gérard Collomb n’a jamais cessé d’être loyal au Président, tout en faisant preuve avec lui en privé d’une franchise qui a toujours caractérisé leur relation", a fait valoir le ministère.

Selon les propos rapportés par la Dépêche, et dont un participant au déjeuner a confirmé la teneur, M. Collomb "regrette que nos relations avec les collectivités locales se soient dégradées alors que nous avons pris des mesures qui auraient dû les satisfaire".

"On a fait une campagne sur le pacte girondin, il serait urgent de renouer avec cette promesse (...) On n'a pas bien traité un certain nombre de problèmes comme l'accueil des mineurs isolés, les 80 km/h", dit encore celui dont le ministère inclut les collectivités locales.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

De nouvelles critiques de Collomb sur Macron fuitent dans la presse
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le