« Deal » entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron autour de la nomination de Richard Ferrand : des propos « complotistes », dénonce Joshua Hochart (RN)

Joshua Hochart a défendu la position de son parti, qui a permis la confirmation de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel par son abstention. Un “non-choix du moins pire” qui n’est en rien lié à la décision qui sera rendue prochainement par les Sages sur l’inéligibilité de Marine Le Pen, d’après le sénateur RN.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On est assez respectueux des institutions », se défend Joshua Hochart, sénateur RN, après la décision du Rassemblement national de s’abstenir lors de la validation par le Parlement de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron. Une nomination validée par les commissions des Lois des deux chambres à une voix près (lire notre article) et donc rendue possible par l’abstention des députés RN, puisqu’aucun des deux sénateurs RN ne siège à la commission des Lois du Sénat. « C’est curieux pour des élus qui se présentent comme des opposants à Emmanuel Macron », a noté Ian Brossat, sénateur communiste, sur le plateau de Public Sénat, avant de dénoncer « quelque chose qui ressemble manifestement à un marchandage, à un deal secret, qui vise à éviter l’inéligibilité de Marine Le Pen. »

« C’est plutôt un non-choix, et c’est celui du moins pire », argumente Joshua Hochart, en ajoutant qu’il est tout aussi curieux de s’étonner qu’une nomination aux mains du Président de la République aboutisse au choix d’une personnalité qui lui est proche : « C’est la Constitution qui veut que le Président de la République nomme le président du Conseil constitutionnel. » Alors que la question prioritaire de constitutionnalité sur l’inéligibilité de Marine Le Pen doit être jugée avant début avril par le Conseil constitutionnel, le sénateur RN récuse tout « deal » avec Emmanuel Macron et dénonce des propos « complotistes. « Richard Ferrand saura être juste et indépendant pour la France, c’était le moins pire des choix qui s’offraient à nous », conclut-il.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Blois: Exclusive Olivier Faure with staff at the Socialist Party s summer university
7min

Politique

Retraite à 62 ans, 900 euros de plus pour les bas salaires, économies réduites à 21 milliards d’euros : « L’autre chemin » du PS pour le budget

Le Parti socialiste a présenté, lors de son université d’été à Blois, ses contre-propositions budgétaires. Entre hausse d’impôts pour les très riches et baisse des aides aux entreprises, le PS veut étaler l’effort de réduction du déficit. En cas de nomination à Matignon d’un premier ministre de gauche, Olivier Faure espère pouvoir passer des compromis pour adopter ce budget. Et si Emmanuel Macron lui proposait, on comprend qu'il ne dirait pas « non »...

Le

« Deal » entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron autour de la nomination de Richard Ferrand : des propos « complotistes », dénonce Joshua Hochart (RN)
7min

Politique

A Blois, le PS d’Olivier Faure « prêt » à entrer à Matignon

La rentrée politique des socialistes s’est transformée en démonstration de l’unité de la gauche, hors LFI, avec qui la rupture est consommée. « Nous sommes volontaires pour être les suivants », a lancé le numéro 1 du PS, Olivier Faure. « Maintenant, il doit nous laisser nous y coller. Ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron », demande la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier.

Le