« Deal » entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron autour de la nomination de Richard Ferrand : des propos « complotistes », dénonce Joshua Hochart (RN)

Joshua Hochart a défendu la position de son parti, qui a permis la confirmation de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel par son abstention. Un “non-choix du moins pire” qui n’est en rien lié à la décision qui sera rendue prochainement par les Sages sur l’inéligibilité de Marine Le Pen, d’après le sénateur RN.
Louis Mollier-Sabet

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« On est assez respectueux des institutions », se défend Joshua Hochart, sénateur RN, après la décision du Rassemblement national de s’abstenir lors de la validation par le Parlement de la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron. Une nomination validée par les commissions des Lois des deux chambres à une voix près (lire notre article) et donc rendue possible par l’abstention des députés RN, puisqu’aucun des deux sénateurs RN ne siège à la commission des Lois du Sénat. « C’est curieux pour des élus qui se présentent comme des opposants à Emmanuel Macron », a noté Ian Brossat, sénateur communiste, sur le plateau de Public Sénat, avant de dénoncer « quelque chose qui ressemble manifestement à un marchandage, à un deal secret, qui vise à éviter l’inéligibilité de Marine Le Pen. »

« C’est plutôt un non-choix, et c’est celui du moins pire », argumente Joshua Hochart, en ajoutant qu’il est tout aussi curieux de s’étonner qu’une nomination aux mains du Président de la République aboutisse au choix d’une personnalité qui lui est proche : « C’est la Constitution qui veut que le Président de la République nomme le président du Conseil constitutionnel. » Alors que la question prioritaire de constitutionnalité sur l’inéligibilité de Marine Le Pen doit être jugée avant début avril par le Conseil constitutionnel, le sénateur RN récuse tout « deal » avec Emmanuel Macron et dénonce des propos « complotistes. « Richard Ferrand saura être juste et indépendant pour la France, c’était le moins pire des choix qui s’offraient à nous », conclut-il.

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