Débat de la primaire de gauche : « Aucun candidat ne voulait prendre de risques »

Débat de la primaire de gauche : « Aucun candidat ne voulait prendre de risques »

Le premier débat de la primaire de la gauche n’a pas passionné les téléspectateurs. Pour le sondeur Jean-Daniel Lévy, l’intérêt pour la primaire de gauche était nettement moins important que pour la primaire de la droite »
Public Sénat

Par Stéphane Hamalian

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Il ressort du premier débat de la primaire de la gauche un désintérêt flagrant de la part des Français. Ils étaient 3,8 millions devant leur poste, contre 5,6 millions pour le premier débat de la primaire de la droite du 13 octobre 2016.  Une désaffection qui s’explique par l’idée que la primaire de la gauche ne désignera pas le prochain président de la République, selon Jean-Daniel Lévy : « Là on est dans un contexte où il y a une dramaturgie qui est bien moins importante avec la perception et l’anticipation que la personne qui sera désignée ne sera pas président de la République et ne sera probablement même pas au deuxième tour de l’élection présidentielle ».

Benoit Hamon a tiré son épingle du jeu en imposant le thème du revenu universel. « C’est un des axes forts » selon Jean-Daniel Lévy, qui considère que le deuxième débat sera l’occasion pour Manuel Valls et Arnaud Montebourg de jouer la carte de la stature présidentielle et de montrer leur intérêt pour le monde du travail.

« Il y a 7 candidats c’est beaucoup trop par rapport à la qualité des candidats »

Philippe Moreau Chevrolet, Président de MCBG Conseil souligne quant à lui l’absence de critiques franches sur la politique menée par François Hollande. « Aucun candidat ne voulait prendre de risques, il n’y a pas de critique de François Hollande. Pas de critique de Manuel Valls évidemment parce qu’il est là. Il y a 7 candidats c’est beaucoup trop par rapport à la qualité des candidats. On avait 7 candidats dans la primaire de droite mais pour la plupart ils étaient préparés depuis longtemps, ils en voulaient, ils étaient là pour quelque chose ».

Sur le plan politique, le parti socialiste se heurte à deux obstacles. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. « Pour l’avenir du PS, une victoire de Manuel Valls serait un risque à deux titres. D’abord parce qu’il a été plombé par ses années à Matignon qu’il le veuille ou non et ensuite parce qu’il est pris dans des contradictions et que Emmanuel Macron finalement, sur le même créneau qui est à la fois plus jeune, plus dynamique, plus rassembleur et surtout plus neuf. Donc désigner Manuel Valls pour le PS ce n’est pas facile. Il vaudrait mieux avoir un candidat de gauche qui serait lui-même confronté à un obstacle qui est Jean-Luc Mélenchon ».

 

Les sept candidats s’affronteront lors d’un deuxième débat dimanche 15 janvier, sur BFMTV.

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