Florence Portelli et Maël de Calan ont tous deux dénoncé vendredi les conditions exigées par Laurent Wauquiez, leur concurrent pour la présidence des Républicains (LR), pour l'organisation d'un débat, l'équipe du président d'Auvergne-Rhône-Alpes prenant "acte" d'un "désaccord profond" portant sur la retransmission télévisée.
"A l'issue de la réunion qui s'est tenue (vendredi) matin avec les représentants des trois candidats à la présidence des Républicains, Florence Portelli prend acte du refus de l'un des candidats de débattre avec ses concurrents et dénonce une régression démocratique dévastatrice pour l'image des LR", écrit l'équipe de la maire de Taverny (Val-d'Oise) dans un communiqué.
Rappelant avoir "accepté, dans un esprit de conciliation, la totalité des conditions posées par ses concurrents", Mme Portelli "regrette l'obstruction méthodique et systématique de Laurent Wauquiez qui, après avoir refusé de se prononcer sur le principe même d'un débat pendant près de deux mois, n'a ensuite cessé de se dérober et de poser toujours plus de conditions, rendant ainsi la tenue d'un débat quasi-impossible".
Dans un texte ironiquement titré "un débat en forêt, le 24 décembre à 2 heures du matin ?", Maël de Calan a de nouveau proposé "un débat militant" et "ouvert à la presse" à M. Wauquiez, qu'il enjoint de "répondre publiquement" à cette demande.
M. Wauquiez "a accepté le 29 octobre" un débat "devant les militants et ouvert aux journalistes qui +pourront filmer+. Nous avons accepté ses conditions. Revenant sur ces déclarations, son équipe refuse désormais l’accès aux caméras de télévision, et souhaite une réunion publique diffusée uniquement sur le site internet du parti", détaille M. de Calan.
"Nous prenons acte d'un désaccord profond, non pas sur l'intention de débattre, mais sur l'esprit du débat", a expliqué à l'AFP le directeur de campagne de Laurent Wauquiez, Geoffroy Didier.
"Ce que nous avons toujours proposé, c'est un débat militant, tourné vers les adhérents des Républicains, par respect pour eux. C'est-à-dire un débat ouvert exclusivement aux adhérents ainsi qu'à la presse et retransmis sur le site internet des Républicains". "Cette dernière volonté a été refusée par les deux concurrents", a poursuivi le vice-président de la région Ile-de-France.
"Malgré des tentatives de politique spectacle de ses concurrents", "Laurent Wauquiez a su préserver l'unité: il n'y aura donc pas de pugilat à la télévision", a-t-il conclu.
L'élection du président des Républicains est prévue le 10 décembre, avec un éventuel second tour le 17.