Débat: offensifs et détonants, les “petits” font entendre leurs voix

Débat: offensifs et détonants, les “petits” font entendre leurs voix

Les six "petits" candidats à la présidentielle ont saisi mardi l'occasion du débat télévisé pour marquer leurs différences lors de leurs...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les six "petits" candidats à la présidentielle ont saisi mardi l'occasion du débat télévisé pour marquer leurs différences lors de leurs présentations, dénonçant "politiciens corrompus" et "système usé", et exprimant leurs "colères" et "espoirs".

Premier à prendre la parole selon le tirage au sort, Nicolas Dupont-Aignan, privé malgré ses protestations du premier débat télévisé, a ouvert la voie, offensif: "en politique comme dans la vie, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent", a-t-il souligné.

"J'ai toujours servi les Français sans jamais me servir", a insisté le candidat de Debout la France en mettant en avant ses "convictions gaullistes, sociales".

A l'extrême gauche, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) se sont affichés dans le camp de travailleurs.

Philippe Poutou sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
Philippe Poutou sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP

"Je suis ouvrier à l'usine Ford à Bordeaux et à part Nathalie Arthaud sur ce plateau, je crois que je suis le seul à avoir un métier normal", a ainsi glissé M. Poutou en affirmant qu'il pouvait parler "au nom de millions de gens".

Epinglant "des politiciens corrompus" - "il y en a qui se reconnaîtront ici autour de ces pupitres", a-t-il taclé - M. Poutou a tenu à exprimer "cette colère d'en-bas contre des ultra riches, des richesses indécentes".

"Je veux faire entendre le camp des travailleurs, l'intérêt des ouvriers, caissiers, cheminots et j’inclus les chômeurs, les travailleurs condamnés à l'inactivité, les retraités, les indépendants, les artisans étranglés par le capital", a abondé Nathalie Arthaud.

François Asselineau sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
François Asselineau sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP

Le souverainiste François Asselineau (Union Populaire républicaine) a de son côté dressé le constat que "les dirigeants français n'ont plus les manettes".

"Toutes les grandes décisions sont désormais prises par la Commission européenne, la Banque centrale, l'Otan. Tout ceci nous mène à la destruction de nos acquis sociaux (...) tout ceci nous mène au désastre", a-t-il grincé.

"Homme en colère", Jacques Cheminade s'est, lui, élevé "contre tous ces héritiers d'un système usé qui n'ont pas voulu prendre le taureau financier par les cornes".

"C'est un saccage humain que je ne peux pas tolérer", a-t-il martelé.

Jean Lassalle sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
Jean Lassalle sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP

Quant à Jean Lassalle, il a rappelé ses origines modestes de "fils de berger, frère de berger".

"Je l'ai été moi-même", a-t-il poursuivi avant de décrire son parcours de maire et député qui s'est "dressé contre la suppression des services publics".

"Je ne supporte plus l'hystérie qui s'est emparée de nos vies", a-t-il affirmé en proposant "un avenir basé sur l'espoir".

Dans la même thématique

Débat: offensifs et détonants, les “petits” font entendre leurs voix
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Débat: offensifs et détonants, les “petits” font entendre leurs voix
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le