Réactions politiques au débat télévisé entre les onze candidats à l'élection présidentielle, premier du genre, mardi soir sur CNEWS et BFMTV:
Benoît Hamon, candidat du PS: "De l'intérieur c'est frustrant, parce qu'on ne parle que 15 à 17 minutes par séquences décousues, avec l'impression de n'avoir jamais vraiment adressé le sujet correctement".
"En même temps j'ai trouvé (…) que ça s'était plutôt bien passé collectivement, qu'il y avait eu quand même quelques débats intéressants notamment sur les questions européennes, et je ne les crois pas neutres. (...) "Il y a des sujets très présents mais il y en a d'autres qui sont très absents", comme "l'écologie. Ca reste un débat secondaire, périphérique aux yeux de beaucoup". (…) "La question sociale a totalement disparu". (sur France Culture)
Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France (DLF): "Ca changeait des débats convenus. Je pense qu'on a entendu d'autres voix, d'autres propositions, d'autres attitudes".
Maintien du débat prévu le 20 avril sur France 2 ? "Oui, parce que si dans la Russie de Poutine il n'y avait qu'un débat, tout le monde dirait que c'est un pays qui n'est pas démocratique". (sur Radio Classique).
Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA):
(Sur sa sortie sur les affaires). "Il y a pas mal de gens qui attendaient ce débat là et une sorte de vérité". "Le premier débat sur TF1 avait été frustrant (...), finalement les affaires ça ne s'aborde pas vraiment, juste par allusion, et beaucoup de gens ont envie d'en parler. Nous on a envie d'en parler parce que ça nous écœure". (sur Europe 1)
Jean Lassalle: un débat "finalement intéressant".
"Si c'est Macron (qui est élu), Les Républicains gagneront les législatives, c'est inévitable". "Donc il y aura une cohabitation immédiate et pas des plus faciles". "Si c'est Fillon, il y a une telle rage à gauche", "ça va être ingérable". "Il n'y aura qu'une solution dans six mois, certainement: dissolution".
"Les Français ne veulent pas élire Marine Le Pen, c'est sûr. Et quand on la voit hier soir, effectivement il n'y a aucune raison de l'élire. Mais ils rêvent d'envoyer 300 députés FN à l'Assemblée nationale. C'est la prochaine étape". "L'armée et la gendarmerie tiendront bon", "la police je n'en suis pas sûr". (sur RMC)
Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat:
François Fillon "est apparu comme un chef d’État. Il est revenu systématiquement au fond. Maintenant le débat en lui-même (...) il y a eu beaucoup de confusion. Évidemment les petits candidats, ils ont eu un visage. Je ne suis pas sûr que la clarté pour les Français ait été au rendez-vous".
(Sur le débat du 20 avril) "On a une position, c'est tous ou rien". "Soit il y a les onze, soit il n'y a pas de débat". (sur CNEWS)
Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron:
"On nous promettait qu'Emmanuel Macron serait catastrophique dans les débats parce qu'il n'en avait jamais fait, parce qu'il était inexpérimenté. C'est pas le sentiment qui a été le mien ni à l'issue du 1er débat, ni à l'issue du débat d'hier soir".
"Ca fait un an qu'il est la cible de tous les appareils politiques. C'est pas parce que les attaques se multiplient qu'il est fragilisé. Au contraire, ils le mettent au centre du jeu". (sur CNEWS)
Alexis Corbière, porte-parole de la France insoumise (FI): "Jean-Luc Mélenchon a su croiser le fer avec M. Fillon sur le danger de son projet, mettre en lumière les contradictions de M. Macron. (Marine Le Pen) Je ne l'ai pas trouvée en grande forme, notamment sur la question de la laïcité, quand elle nous explique qu'elle voudrait constitutionnaliser le fait qu'il y ait des crèches dans les mairies. (...) Cet exercice a eu lieu c'est bien je suis pas sûr que c'est ça qu'il faut refaire à l'infini pendant toute la campagne".
Débat du 20 avril: "On va travailler à ça avec la direction de France 2. Nous on a un problème sur la date particulièrement, on dit (qu') on peut trouver une autre date" (sur France 2).
Gilbert Collard, député du Gard, soutien de Marine Le Pen, s'est dit "frappé par la spontanéité du discours de ceux qu'on appelle les petits candidats".
Sur le débat du 20 avril ? "Pour la pub, pour les chaînes qui ont besoin d'argent, oui". Mais mardi soir, "vous avez trouvé que le débat apportait de la clarté ?" (sur RTL)