Décentralisation : « C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron s’y engage, je pense que cette fois-ci, c’est la bonne », lance Gérard Larcher

Décentralisation : « C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron s’y engage, je pense que cette fois-ci, c’est la bonne », lance Gérard Larcher

Les propos d’Emmanuel Macron, qui souhaite « ouvrir un nouveau chapitre de la décentralisation » dans les mois futurs, ont été plutôt bien reçus par le président du Sénat. « Ça m’a plutôt réjoui. Car j’ai assisté à la recentralisation depuis des années », réagit Gérard Larcher.
François Vignal

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il est satisfait. Alors qu’Emmanuel Macron annonçait lundi qu’il souhaitait « ouvrir un nouveau chapitre de la décentralisation », dans le cadre des futures discussions de la commission transpartisane pour la réforme des institutions, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, salue les propos du chef de l’Etat.

« Ça m’a plutôt réjoui. Car j’ai assisté à la recentralisation depuis des années », réagit Gérard Larcher, invité de Public Sénat depuis le congrès de l’Assemblée des départements de France (ADF), à Agen. « Il a dit qu’il voulait une grande loi de décentralisation. C’est ce que le Sénat va préparer, avec la mise en place le 5 octobre d’un groupe de travail. […] Dans 6 mois, on fera de vraies propositions pour les finances, la décentralisation, la déconcentration et la différentiation », ajoute le sénateur des Yvelines. Ce groupe de travail permettra « une actualisation des 50 propositions (déjà faites par les Sénat en 2020), une prise en compte de certains territoires. Et depuis, il s’est passé une crise sanitaire, financière et énergétique ». Croit-il vraiment à la volonté du chef de l’Etat ? « C’est la troisième fois qu’il s’y engage. Je pense que cette fois-ci, c’est la bonne. On ne peut pas redresser ce pays sans les collectivités ».

« Je suis pour le report d’un an de la réforme de la CVAE »

Sur la volonté du gouvernement de supprimer la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), qui permettait jusqu’ici de financer en partie les collectivités, Gérard Larcher préfère que ce changement ne s’applique pas tout de suite, comme il l’a dit hier devant l’ADF. La droite a pourtant aussi, depuis plusieurs années, cet impôt de production dans son collimateur. Mais le sénateur s’inquiète des conséquences pour les collectivités.

« Je suis pour le report d’un an de la réforme de la CVAE, car au moment où nous commençons à examiner le projet de loi de finances, on ne sait toujours pas comment et de quelle manière sera compensée la CVAE. On va faire comme pour la taxe d’habitation, il faut une compensation pérenne pour les communes et intercommunalités », avance Gérard Larcher. Lors de l’examen du budget au Sénat, les sénateurs de droite feront « des propositions pour prendre en compte les réalités et les besoins du territoire ».

Dans la même thématique

Décentralisation : « C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron s’y engage, je pense que cette fois-ci, c’est la bonne », lance Gérard Larcher
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Décentralisation : « C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron s’y engage, je pense que cette fois-ci, c’est la bonne », lance Gérard Larcher
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le