Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
Décès d’Henri Emmanuelli : « C’est une page qui se tourne dans l’histoire de la gauche »
Par Public Sénat
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Les réactions politiques et hommages se multiplient après la disparition d’Henri Emmanuelli, décédé mardi à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie. Il fut un poids lourd du Parti socialiste, forte personnalité qui n'a jamais renié ses convictions à l'aile gauche du PS.
« C’est une grande tristesse personnelle. Henri Emmanuelli était un ami de longue date », « c’est la perte d’un homme politique d’envergure. Il a bâti avec François Mitterrand et d’autres la gauche de 1981 » salue Didier Guillaume, président du groupe PS du Sénat (voir la vidéo, images de Fabien Recker). « Ça a été une valeur morale de notre pays. Il a été président de l’Assemblée nationale, ministre, militant, président du conseil départemental des Landes. C’est un grand personnage, une grande personnalité un grand militant qui s’en va. Henri Emmanuelli aura marqué sa génération, la vie politique et le pays » ajoute Didier Guillaume, pour qui « c’est une page qui se tourne dans l’histoire de la gauche mitterrandiste ».
« Il sut orienter et guider beaucoup de monde »
« Nous militions ensemble depuis les années 74/75. Ça fait 40 ans » réagit le sénateur PS des Pyrénées-Atlantiques, Georges Labazée. « Il m’a accompagné beaucoup dans ma vie politique, au conseil régional d’Aquitaine et au conseil général des Pyrénées-Atlantiques où je suis rentré en 1976 et où j’ai été élu président en 2011. Nous avions instauré des relations très approfondies entre les deux départements. Puis des liens d’amitié, appartenant à la même sensibilité au PS. Pour nous, c’est une grande perte » (voir en second dans la vidéo).
Thierry Carcenac, sénateur et président du conseil départemental du Tarn, a notamment côtoyé Henri Emmanuelli comme président du conseil général des Landes. « On revoit les moments les plus forts qu’on a pu avoir ensemble. C’était un militant et un homme politique très affirmé qui sut orienter et guider beaucoup de monde. Dans ce cadre il aura marqué par son action la France » affirme le sénateur qui souligne aussi qu’il a « payé pour le PS (avec l’affaire Urba, ndlr) dans la période d’avant le financement des partis que nous connaissons actuellement, car il a été obligé, comme Alain Juppé, d’arrêter » un temps (voir en troisième dans la vidéo).
« Souvent rugueux mais au fond très attachant »
Pour François Patriat, sénateur PS qui soutient Emmanuel Macron, « c’était un homme rugueux. C’était un homme de conviction. Il fait partie de l’histoire du PS. (…) Ça a été un leader incontesté et indéboulonnable dans son territoire des Landes. La force de ses convictions l’emportait parfois sur les traits de caractère un peu durs qu’il pouvait avoir. Il n’était pas dans l’altérité naturelle. Mais je pense qu’il avait quand même du cœur » (voir à la fin de la vidéo).
Il était « souvent rugueux mais au fond très attachant » ajoute le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur. « Henri était un ami, un socialiste très fidèle, très attaché à son parti et son département des Landes ».