Décès de Paul Girod, ancien sénateur et plus ancien maire de France
Paul Girod, est mort à l’âge de 90 ans à Droizy dans l’Aisne, commune dont il était maire depuis 63 ans. Ancien sénateur durant une trentaine d’années, Paul Girod avait été le rapporteur de la loi sur l’abolition de la peine de mort, au Sénat en 1981. Loi qui fête ses 40 ans cette année.

Décès de Paul Girod, ancien sénateur et plus ancien maire de France

Paul Girod, est mort à l’âge de 90 ans à Droizy dans l’Aisne, commune dont il était maire depuis 63 ans. Ancien sénateur durant une trentaine d’années, Paul Girod avait été le rapporteur de la loi sur l’abolition de la peine de mort, au Sénat en 1981. Loi qui fête ses 40 ans cette année.
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Il s’était représenté pour les municipales en mars de 2020, pour un douzième mandat. Maire de Droizy dans l’Aisne, depuis 63 ans Paul Girod était l’édile le plus ancien de France. En 2020, il confiait non sans malice, à nos confrères de France Info : « J’ai été élu sous la IVe République. Cela vous semble impressionnant mais moi qui l’ai vécu, cela me semble simplement avoir été une étape merveilleuse de ma vie, c’est tout. Je ne suis pas non plus une vedette, je suis un homme comme les autres, j’ai rien de particulier ».

Après des études d’ingénieur, Paul Girod reprend l’exploitation familiale en 1954 et devient agriculteur dans l’Aisne. En 1958, il se présente dans le canton d’Oulchy-le-Château, il a 26 ans. En mai 1978, Paul Girod devient sénateur de l’Aisne. Il est réélu en 1980, en 1989 et en 1998.

En 1981, Paul Girod est le rapporteur de la loi sur l’abolition de la peine de mort après la démission d’Edgar Tailhades (PS). Alors que l’issue du vote s’annonçait incertaine, son rapport, chargé d’éclairer les débats en séance, ne prend pas position, ni dans un sens, ni dans l’autre. La commission est profondément divisée. Paul Girod indique à l’époque : « Compte tenu de la position prise par la commission – et celle-ci ne constitue, à l’évidence, que le reflet des incertitudes de beaucoup d’entre nous -, votre rapporteur ne peut, en définitive, que s’en remettre à la sagesse du Sénat, et aussi à la conscience de chacun de ses membres. ». Le texte sera adopté le 30 septembre 1981.

Paul Girod sera également vice-président du Sénat de 1995 à 2001. Membre du groupe du RDSE, puis de l’UMP à partir de 2002, il met un terme à sa carrière de sénateur en 2008. Ses 30 ans de mandat lui valent d’être élevé à la dignité de sénateur honoraire.

A l’annonce de son décès, les hommages des politiques locaux se sont multipliés. Le sénateur LR de l’Aisne, Antoine Lefèvre, sénateur, affirme dans un communiqué : « J’ai énormément appris grâce à lui sur le Parlement ainsi que sur l’Aisne et ses habitants, avec lesquels il a continuellement maintenu un lien de loyauté et d’affection. Je perds aujourd’hui un modèle en termes d’engagement et de droiture morale, mais aussi un ami qui m’a soutenu sans relâche et qui m’a tant apporté. »

Le président de la région Hauts de France, Xavier Bertrand tweete sa tristesse :

 

 

Le Sénat lui a rendu hommage dans l'hémicycle le mercredi 29 septembre.

 

L'hommage du Sénat à Paul Girod
02:53

 

  • A voir, le portrait de Paul Girod, alors sénateur, réalisé par Public Sénat en 2006 :

 

  • Archive. Portrait de Paul Girod en 2006 au Sénat
    10:52

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