Déclaration d’intérêts: Delevoye va rembourser les sommes versées par IGS depuis septembre 2017
Rémunéré depuis juillet 2016 par le groupe de formation IGS, Jean-Paul Delevoye va rembourser les sommes perçues depuis sa...

Déclaration d’intérêts: Delevoye va rembourser les sommes versées par IGS depuis septembre 2017

Rémunéré depuis juillet 2016 par le groupe de formation IGS, Jean-Paul Delevoye va rembourser les sommes perçues depuis sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Rémunéré depuis juillet 2016 par le groupe de formation IGS, Jean-Paul Delevoye va rembourser les sommes perçues depuis sa nomination au poste de haut-commissaire chargé de la réforme des retraites en septembre 2017, a indiqué jeudi son entourage à l'AFP, confirmant une information de Libération.

M. Delevoye "a remboursé hier", soit mercredi, les rémunérations versées par IGS depuis son entrée au gouvernement le 3 septembre dernier, a assuré le cabinet du haut-commissaire, qui n'était pas en mesure de préciser le montant exact de cette transaction.

Selon sa déclaration d'intérêts publiée sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), sa rémunération mensuelle était de 5.368,38 euros net, en tant que président de Parallaxe, un institut de réflexion dépendant de ce groupe de formation.

M. Delevoye a donc perçu à ce titre plus de 16.000 euros sur les trois derniers mois, alors que la Constitution interdit "toute activité professionnelle" aux membres du gouvernement.

Après ce premier remboursement, son entourage ajoute qu'il "s'apprête à le faire" également pour les sommes perçues depuis sa nomination au poste de haut-commissaire le 14 septembre 2017.

Soit plus de 107.000 euros net versés entre janvier 2018 et août 2019.

Au total, M. Delevoye s'est donc engagé à rembourser au moins 123.000 euros, selon le calcul de l'AFP.

Une décision prise après l'annonce mardi de sa démission de la présidence de Parallaxe.

Il avait alors affirmé qu'il "procéder(ait) au remboursement des sommes perçues" si la HATVP "estim(ait) que (ses) activités à l'IGS étaient incompatibles avec l'exercice de (ses) fonctions" de haut-commissaire.

La veille, M. Delevoye avait déjà quitté son poste d'administrateur bénévole de l'Institut de formation de la profession de l'assurance (Ifpass), qu'il occupait depuis 2016 mais n'avait pas mentionné dans sa déclarations d'intérêts, comme l'a révélé le Parisien.

"Une erreur" et "une omission par oubli", avait-il expliqué, espérant que cette première démission allait "clore toute polémique" sur d'éventuels conflits d'intérêts, que les partis d'opposition n'ont pas manqué de dénoncer en plein conflit social sur la réforme des retraites.

L'eurodéputée LFI Manon Aubry a demandé jeudi sa démission. "Après l'oubli bien pratique de ses liens avec les assurances dans sa déclaration d'intérêts, on apprend que Delevoye a cumulé sa fonction gouvernementale avec un job à 5300 euros/mois pour un think tank privé : comment peut-il encore être maintenu en poste ?", a-t-elle écrit sur Twitter.

"Si nous sommes au courant de la rémunération qu'il a perçue, c'est parce qu'elle figure noir sur blanc sur le site de la HATVP", a plaidé sur France Inter la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

"Si maintenant on vous dit: +attention, ça pose problème+, alors vous faites quelque chose de normal qui consiste à dire : +Je n'ai pas voulu tricher avec le système, mais si c'était un problème, je rembourse tout simplement les sommes+", l'a-t-elle défendu.

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le