Le premier ministre a « coché toutes les cases ». Pour le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, il n’y a plus de doute. « Au moment où je vous parle, je ne vois pas comment on peut censurer le gouvernement après cette déclaration de politique générale » (DPG), réagit à titre personnel Patrick Kanner auprès de publicsenat.fr. Sébastien Lecornu s’est notamment engagé, comme le Parti socialiste le réclamait, à suspendre « la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle ».
S’il n’est pas député, et n’a pas à voter sur la DPG, la réaction de Patrick Kanner est partagée dans le parti. « Dans ma boucle de texte d’orientation, c’est très positif », confie-t-il. « Il n’y aura pas de censure », pense aussi le sénateur Rachid Temal, qui a soutenu Nicolas Mayer Rossignol comme le sénateur du Nord. Le sénateur du Val-d’Oise souligne que le discours répond aux trois exigences, fixées plus tôt par le PS, lors d’un bureau national, à la mi-journée.
« Il a confirmé le chantier de la justice fiscale », salue encore Patrick Kanner. S’il faudra « aller plus loin » en ce domaine, avec « un budget et un budget de la Sécu très mauvais (en l’état), par rapport à ce qu’il a évoqué », reste que Sébastien Lecornu « donne les clefs au Parlement », souligne l’ancien ministre de François Hollande, qui apprécie : « On a un premier ministre qui nous a écoutés, objectivement », « on est pris en considération ». La réponse officielle devrait être connue lors de la prise de parole de Boris Vallaud, le patron des députés PS.