Déconfinement : plus de « 100.000 » personnes pourront en « théorie » composer les brigades, selon Olivier Véran
« Si on parle de l’ensemble des professionnels de santé amenés à faire du suivi épidémiologique, le traçing des patients », cela fait en « théorie » un « nombre bien au-delà de 100.000 personnes » pour les brigades, affirme le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Déconfinement : plus de « 100.000 » personnes pourront en « théorie » composer les brigades, selon Olivier Véran

« Si on parle de l’ensemble des professionnels de santé amenés à faire du suivi épidémiologique, le traçing des patients », cela fait en « théorie » un « nombre bien au-delà de 100.000 personnes » pour les brigades, affirme le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

C’est l’une des clefs du déconfinement. Le gouvernement compte beaucoup sur les « brigades » chargées de remonter les « cas contacts », si une personne est atteinte du Covid-19. Par dérogation au secret médical, des non-médecins, tels des salariés de l’assurance maladie, auront accès aux données de santé du fichier. Des milliers de personnes sont nécessaires pour former la brigade. Elles devront appeler les personnes contaminées pour remonter les chaînes de contamination, tester et mettre en quatorzaine. Mais le dispositif est-il prêt ? La semaine dernière, le président du Conseil scientifique avait alerté sur l’organisation de ces brigades.

Dans la nuit de mardi à mercredi, où le Sénat a adopté le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire et créant le « système d’information » mis en place pour ces brigades (voir notre article), le ministre de la Santé a donné des détails.

« 3.000 personnes sont prévues » à l'Assurance maladie

« Quel nombre pour les brigades ? » lui a demandé Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat. 5.000 ? 15 ou 30.000 ? « Tout dépend du périmètre dont on parle » selon Olivier Véran, qui ne veut pas donner de chiffre précis. « Si on parle de l’ensemble des professionnels de santé amenés à faire du suivi épidémiologique, le traçing des patients, c’est potentiellement la totalité des médecins libéraux et hospitaliers, les milliers de salariés de l’Assurance maladie et tous les salariés des agences régionales de santé (ARS) qui sont mobilisables. Ce qui fait un nombre bien au-delà de 100.000 personnes. Ça, c’est la théorie » avance Olivier Véran.

Le système est composé de trois niveaux. Le niveau 1, ce sont tous les médecins généralistes notamment. Ils sont « extrêmement nombreux ». Mais si on ne prend que le niveau 2, avec la brigade propre à l’Assurance santé, là, « 3.000 personnes sont prévues ». En ajoutant le niveau 3 des ARS, on complète avec « plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes ». En moyenne, l’idée est d’avoir « un salarié mobilisé par jour pour 15 personnes », « c’est-à-dire qu’une personne peut occuper sa journée à s’occuper d’un cas et de ses proches ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Déconfinement : plus de « 100.000 » personnes pourront en « théorie » composer les brigades, selon Olivier Véran
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le

Déconfinement : plus de « 100.000 » personnes pourront en « théorie » composer les brigades, selon Olivier Véran
4min

Politique

Primes, normes, décentralisation : ce qu’il faut retenir du discours de Sébastien Lecornu devant les maires

En clôture du Congrès de l’Association des maires de France (AMF), le Premier ministre a fait part de sa volonté de simplifier les normes qui pèse sur les élus locaux. Il a confirmé son engagement en faveur d’un grand acte de décentralisation avec le dépôt d’un projet de loi avant Noël mais sans s’engager sur une baisse de l’effort demandé aux collectivités dans le budget, au grand dam des élus.

Le