Le Congrès des maires se tient dans un climat de tension avec l’exécutif, et même le populaire ministre de l’Éducation essuie quelques griefs. Invité de Territoires d’Infos, Jean-Michel Blanquer se veut rassurant sur la mise en œuvre de ses dispositifs phares : le dédoublement des classes de CP et le plan mercredi.
Selon l’Association des maires de France, 39 % des collectivités de ne bénéficient pas du plan mercredi mis en place en juillet dernier. Ce dispositif, censé améliorer la qualité des activités proposées aux enfants hors temps scolaire, serait en plus inadapté aux zones rurales et aux petites communes. Faux, jure le ministre de l’Éducation nationale.
Plan mercredi : « Ça prend peut-être un peu de temps, mais c’est très important, on est dans le qualitatif »
« Certains maires pensent que parce que la commune est petite ils n’ont pas la masse critique pour faire les choses mais le plan mercredi a justement été conçu pour les aider à faire, pour que les institutions de l’État soient derrière eux », justifie-t-il. Jean-Michel Blanquer assure que les ministères engagés dans ce plan sont derrière les maires et que si « ça prend peut-être un peu de temps », c’est pour privilégier le qualitatif.
C’est sans doute la mesure la plus populaire de son ministère, le dédoublement des classes de CP pose néanmoins un problème de financement pour certaines communes. Mais pas question de dévaloriser ce « magnifique sujet français » pour le ministre de l’Éducation : « Les débats sceptiques étaient en juin 2017, en septembre 2017 60 000 élèves en France étaient touchés, 1 an plus tard c’est 190 000 élèves et l’année prochaine 300 000 ».
Pour les maires qui peinent à financer le dédoublement des classes de CP, Jean-Michel Blanquer n’exclut pas que « commune par commune nous aidions davantage » mais aucun renflouement n’est officiellement envisagé.