Peu après la conférence de presse de François Fillon, qui a choisi de maintenir sa candidature, les défections se sont multipliées autour du...
Défections en série autour de Fillon
Peu après la conférence de presse de François Fillon, qui a choisi de maintenir sa candidature, les défections se sont multipliées autour du...
Par Déborah CLAUDE
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Peu après la conférence de presse de François Fillon, qui a choisi de maintenir sa candidature, les défections se sont multipliées autour du candidat de la droite à la présidentielle, de Bruno Le Maire aux centristes.
Le Maire, premier rallié, premier parti
L'ancien ministre de l'Agriculture et candidat malheureux à la primaire, avait rejoint l'ex-Premier ministre au soir du premier tour de la primaire de la droite. Mais mercredi c'en est trop: au "nom du respect de la parole donnée", Bruno Le Maire démissionne de ses fonctions dans la campagne.
Il était chargé des questions internationales et européennes. Plusieurs de ses soutiens lui ont emboîté le pas: les députés LR Franck Riester, Laure de La Raudière, Alain Chrétien, Arnaud Robinet, le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau ou encore le centriste Yves Jégo. En revanche, Damien Abad a lui confirmé son soutien.
Une vice-présidente de l'Assemblée lui demande de jeter l'éponge
Catherine Vautrin, députée LR, veut que "François Fillon consacre toute son énergie à défendre son honneur" et réclame "un autre candidat".
Catherine Vautrin à l'Assemblée nationale à Paris le 3 mars 2015
AFP/Archives
Cette ancienne trésorière de l'UMP assure à ce stade n'avoir "pas la réponse" sur le nom de ce plan B. Autre sarkozyste dépité, le député LR Sébastien Huygue, qui lance cruellement: "En ce moment je pense au Général de Gaulle...". "On ne peut pas dire +les yeux dans les yeux+ aux Français qu'on se retirera en cas de mise en examen et faire le contraire aujourd'hui", a-t-il fait valoir. Parmi les mécontents, le député Pierre Lellouche ou encore Jean-Luc Warsmann, ex-président respecté de la commission des Lois de l'Assemblée.
Centristes en fuite
Le président des députés UDI, Jean-Christophe Lagarde, a expliqué qu'il suspendait la participation à la campagne de François Fillon, et prévoit de réunir un bureau exécutif la semaine prochaine pour "une décision collective".
Jean-Christophe Lagarde le 7 février 2017 à Paris
AFP/Archives
Après avoir soutenu Alain Juppé pour la primaire de la droite, l'UDI s'est rangée derrière François Fillon et a négocié des investitures avec LR pendant des semaines. En septembre 2016, M. Lagarde avait semé le trouble dans son parti en tendant la main à... Emmanuel Macron.
Il s'agit d'un lâchage en bonne et due forme de l'UDI, regroupement de partis centristes créé sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo. Retiré de la vie politique mais "parlant à tout le monde" selon plusieurs sources, l'ex-ministre a des "échanges" avec Emmanuel Macron.
Juppéiste mécontente
Fabienne Keller et Alain Juppé le 13 septembre 2016 à Strasbourg
AFP/Archives
Pour la sénatrice LR Fabienne Keller, qui a fait activement la campagne d'Alain Juppé, il n'est "pas possible de continuer à faire campagne contre la justice". Elle a appelé mercredi soir dans un communiqué "François Fillon à prendre une décision plus grande que son destin personnel, à prendre en compte le destin de la France".
Après une nuit de bombardements sur Kiev, Volodymyr Zelensky doit rencontrer Donald Trump ce dimanche 28 décembre en Floride pour finaliser un plan de paix. Un rapprochement qui pourrait infléchir la position de la Russie et accélérer la conclusion d’un cessez-le-feu.
Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…
Après un faible regain en novembre, le président de la République atteint à nouveau son plus faible niveau de confiance depuis 2017. Si la défiance touche l’ensemble de l’exécutif, Emmanuel Macron cristallise le désaveu tandis que sur la scène nationale, seul le RN est en progression.
Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.