Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Défense : Mélenchon veut sortir de l’OTAN et parler avec la Russie
Par Public Sénat
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Dans les locaux de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Jean-Luc Mélenchon a présenté son programme « Défense et géopolitique » sobrement intitulé « Une France indépendante au service de la Paix ». Le hasard du calendrier a voulu que François Fillon présente au même moment son propre projet Défense. Les deux candidats à l’élection présidentielle ont même poussé la similitude jusqu’à user des mêmes éléments de langage pour moquer la proposition d’un service national d’un mois prôné par Emmanuel Macron. « La colonie de vacances » pour Jean-Luc Mélenchon, des « centres aérés » où les jeunes pourront « gambader » pour le candidat LR.
Le leader de la France Insoumise estime qu’une telle proposition conduit à se « moquer » des jeunes. « Vous pouvez leur demander, l’impôt du temps, vous pouvez leur demander des sacrifices, vous pouvez leur demander de la volonté, ils y sont prêts » a-t-il estimé. En conséquence, Jean-Luc Mélenchon propose un service national obligatoire d’une durée comprise entre neuf et douze mois pour les 18-25 ans. Les jeunes concernés pourront effectuer leur service dans le civil ou le militaire en échange « d’une allocation d’autonomie équivalente au SMIC ».
Autre mesure choc du candidat de la France Insoumise : le retrait immédiat de la France du commandement intégré de l’OTAN. « Il n’y a personne en Europe, à part votre serviteur, qui dit que l’avenir de la Défense (…) est de sortir de l’OTAN et de sortir de cet engrenage militaire. Personne ! Et par conséquent, aucun de mes concurrents à l’élection présidentielle » a-t-il martelé ajoutant que faire partie de l’OTAN se résumait à l’heure actuelle, à vouloir faire la guerre avec les Russes.
Souvent critiqué pour une forme de mansuétude à l’égard du Kremlin, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que le général de Gaulle s’était entendu avec Staline et Mao, « par conséquent, je m’entendrai avec Vladimir Poutine pour éviter la guerre » a-t-il affirmé.
Sur l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le candidat à l’élection présidentielle a souligné que « la fin de l'URSS n'a donné lieu à aucune négociation sur la réorganisation de ce qu'était l'ancien empire soviétique ». « Pendant la période qui a suivi (...), on a menti et trompé tous ceux avec qui on parlait: on leur avait dit que l'OTAN ne s'étendrait pas jusqu'aux frontières de la Russie et tout aussitôt, on a fait le contraire ». Jean-Luc Mélenchon souhaite que la question des frontières fasse l’objet d’une « conférence » et en a profité pour répondre à Benoît Hamon qui avait jugé cette idée « extrêmement dangereuse », lors du débat du 20 mars. Il y a « des esprits simples qui croient que (les frontières) sont fixées et qu'il suffit ensuite de courir le long en poussant des hurlements sur l'intangibilité pour que la question soit réglée ».
Jean-Luc Mélenchon a qualifié de « pacifique » sa politique de Défense et estime que la raréfaction des ressources et le changement climatique vont multiplier les sources de tensions. Souhaitant « faire de la Chine un partenaire privilégié » il plaide également pour une diplomatie altermondialiste, de coopération politique entre pays francophones.