Oui, le budget a bien été adopté après un vote solennel par la chambre haute mais il y a eu quelques pertes en ligne. 187 voix pour et 109 contre. 3 sénateurs LR ont voté contre 19 se sont abstenus. Chez les centristes, on compte 12 abstentions et un vote contre. Le chiffrage du déficit présenté lundi matin au Sénat par le ministre chargé la Fonction publique et de la Réforme de l’État, David Amiel y est peut-être pour quelque chose. Alors que l’objectif initial du déficit était fixé à 4,7 %, il serait en 5,3 % en 2025.
« Ce n’est pas la conséquence du vote du Sénat. C’est la traduction du coût du projet de loi de financement de la Sécurité sociale », a estimé le patron du groupe LR Mathieu Darnaud. Il insiste sur la « conséquence » « de la suppression des taxes et impôts » à l’Assemblée, « quelque 6 milliards d’euros », « que le Sénat avait, lui, approuvés ».
Mathieu Darnaud va plus loin et considère que « si ça n’avait tenu qu’au Sénat, le déficit serait autour des 4,7 %, mais le vote de l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale a fait qu’il en est autrement aujourd’hui ». Le sénateur loue « la cohérence de son groupe. « Nous avions dit non-augmentation des impôts et des taxes et la volonté de baisser la dépense publique ».
Un antagonisme qui ne facilitera pas la tâche des 7 députés et 7 sénateurs de la commission mixte paritaire qui se réunira vendredi.