Déficit : « C’est limité et exceptionnel et ça doit le rester » affirme Pierre Moscovici
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici se montre rassurant concernant le déficit français en 2019 mais précise qu’il doit rester « limité et exceptionnel ».

Déficit : « C’est limité et exceptionnel et ça doit le rester » affirme Pierre Moscovici

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici se montre rassurant concernant le déficit français en 2019 mais précise qu’il doit rester « limité et exceptionnel ».
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le déficit public a été rehaussé de 2,8 % à 3,2 % du PIB l’an prochain, tenant compte des annonces d’Emmanuel Macron sur le pouvoir d’achat. Le gel de la CSG pour des retraités, l’annulation de la hausse de la taxe carbone, l’extension de la prime d’activité et la défiscalisation des heures supplémentaires vont coûter 10,3 milliards d’euros. « Le déficit de la France, tel qu’il est présenté aujourd’hui, devrait être de 3,2% en 2019. Les données qui nous parvenues sont sérieuses » affirme Pierre Moscovici. Il ajoute : « 3,2% c’est déjà un chiffre élevé. C’est au-dessus des 3% et la France sera la seule en 2019 à repasser les 3% en 2019. Je veux souligner un facteur atténuant : à l’intérieur des 3%, il y a 0.9 point qui corresponde au transfert du CICE, ce qui fait que le déficit sous-jacent est à 2,3 %.

La France pourra-t-elle repasser sous la barre des 3% en 2020 ? Le commissaire européen répond : « Je le pense et il le faut. Un pays peut passer au-dessus des 3% sur un an mais ne peut pas être deux ans de suite au-dessus de 3% car on rebascule dans une procédure de déficit excessif. Dès lors que ce dépassement est temporaire et limité, il est acceptable (…) A 3,2% on va sans doute se rapprocher des 100% de dette publique et la France ne peut pas vivre durablement avec une dette publique qui soit élevée. »

Le gouvernement va également accorder une hausse des salaires des policiers qui pourrait atteindre en moyenne entre 120 et 150 euros nets supplémentaires par mois. Pierre Moscovici comprend mais précise qu’il faut garder le sens de la mesure : « Je n’ai pas à m’immiscer dans la politique intérieure française et dans les choix faits. Je le répète, les 3,2% de déficit me paraisse documentés et justifiés. C’est limité et exceptionnel et ça doit le rester. Il faut garder ce sens de la mesure. Je comprends la détresse des gardiens de la paix mais il faut que tout cela soit maitrisé. »

Dans la même thématique

Déficit : « C’est limité et exceptionnel et ça doit le rester » affirme Pierre Moscovici
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Déficit : « C’est limité et exceptionnel et ça doit le rester » affirme Pierre Moscovici
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le