Déficit public: Valls propose « de rester à 3% »

Déficit public: Valls propose « de rester à 3% »

L'ex-Premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, a précisé mardi sa proposition sur les déficits publics...
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L'ex-Premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, a précisé mardi sa proposition sur les déficits publics en expliquant qu'il comptait "rester à 3%" lors du prochain quinquennat.

"Nous avons, à notre rythme, baissé les déficits. Et je propose de garder ce rythme, je propose de rester à 3%", a déclaré l'ancien chef du gouvernement sur France Info.

Dans son programme présenté la semaine dernière, Manuel Valls s'engageait à respecter la règle européenne des 3% de déficit, tout en refusant de viser le retour à l'équilibre budgétaire, mais sans trajectoire annuelle précise d'ici 2022.

"Je ne propose pas une marche forcée vers la baisse des déficits, pourquoi? Parce que je sais qu'il faudra demain financer encore davantage la protection des Français, créer des postes, 1.000 par an de policiers et de gendarmes, des postes de magistrats, 1.000 sur le quinquennat, aller vers un budget de la Défense qui irait vers 2% de la richesse nationale", a justifié l'ex-Premier ministre sur France Info, citant encore le coût de sa proposition d'un "revenu décent".

"Je veux poursuivre la baisse des impôts que nous avons engagée, que j'ai engagée en 2014, pour les couches populaires et les classes moyennes parce que les impôts sur les ménages ont trop augmenté entre 2010 et 2014", a-t-il justifié.

Sollicité, son entourage a confirmé que Manuel Valls proposait bien de maintenir le déficit à 3% lors du prochain quinquennat, c'est-à-dire proche du niveau visé par Paris en 2017.

Le candidat "considère que la France doit respecter son engagement budgétaire et donc les 3%. Mais qu'aller plus loin dans la réduction des déficits serait antinomique avec le besoin de financer nos priorités", a dit à l'AFP un de ses porte-parole, le député PS Olivier Dussopt.

Sur France Info, Manuel Valls s'est défendu d'avoir jeté aux orties le sérieux budgétaire.

"Je n'ai pas à faire la démonstration du sérieux budgétaire, d'ailleurs parfois on nous a reproché de tenir bon le cap. En 2017 nous serons en dessous des 3% de déficit", a-t-il souligné, expliquant l'avoir réduit comme Premier ministre car "il en va de la souveraineté et de l'indépendance de notre pays".

Le déficit était de 5,1% en 2012 quand François Fillon, alors Premier ministre, a quitté ses fonctions et "d'ailleurs il propose d'aggraver ce déficit", a pointé M. Valls.

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