Emmanuel Macron et Donald Trump déjeunaient en tête à tête samedi à Biarritz pour balayer les différents sujets de discussion avant l'ouverture d'un G7 qui s'annonce particulièrement tendu, une rencontre qui n'était pas prévue initialement.
Les deux responsables se sont retrouvés à l'Hôtel du Palais, dans l'élégante station balnéaire qui accueille jusqu'à lundi le G7 dans le Sud-Ouest de la France.
Pour ce déjeuner "improvisé", selon l'Elysée, ils ont pris place sur la terrasse de l'hôtel du palais, protégés du soleil, autour d'une table ronde à une dizaine de mètres de leurs conseillers, dont le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton.
"C'est un G7 qui arrive à un moment important de déstabilisation sur de nombreux sujets", a souligné le président français, en évoquant notamment le conflit syrien ou le traité sur le nucléaire iranien, principale pomme de discorde entre les Etats-Unis et les Européens.
Exportations et importations de vin entre les Etats-Unis et les principaux pays producteurs en Union européenne, en 2017
AFP/Archives
"On parlera aussi des sujets économiques pour que les choses puissent s'apaiser au maximum, pour que nous puissions trouver les bonnes solutions de manière concertée sur les sujets numérique, climatique, l'égalité femme homme", a ajouté M. Macron.
Outre la guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine, le président américain a fait planer vendredi la menace d'un conflit avec la France et l'Europe, en menaçant de taxer les vins français en rétorsion à la taxation des géants américains du numérique.
"Nous avons vraiment beaucoup en commun, étant des amis de longue date. Nous nous chamaillons un peu (parfois) mais pas trop. Notre relation est spéciale et jusqu'ici tout va bien", a répondu Donald Trump, loin du ton agressif de ces précédentes déclarations. "Nous avons plein de choses importantes à discuter", a-t-il dit.
Autre point délicat à déminer, l'environnement. France, Canada, Royaume-uni et Allemagne ont insisté pour se saisir du sujet de la forêt amazonienne, en proie à de nombreux incendies, passant outre l'avis du président brésilien Jair Bolsonaro, un proche allié du climato-sceptique Donald Trump.
Déposé au Sénat par des élus centristes, un amendement au PLFSS propose la fin du remboursement des actes et prestations « se réclamant de la psychanalyse », afin de faire des économies. Des collectifs et syndicats de psychologues et psychiatres élèvent la voix, critiquant une proposition « d’une extrême gravité pour le soin ».
Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.
Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».