Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.
Delevoye: “Ne pas transformer ce 5 décembre en match mortifère”
Par Public Sénat
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"Il faut être attentif à ne pas transformer ce 5 décembre en match mortifère. On a besoin des syndicats", a déclaré le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye dans un entretien à 20 Minutes.
"Les responsables politiques et syndicaux savent qu'il faudra dépasser ce conflit et en sortir. Ce conflit est légitime et pose un débat", assure M. Delevoye, dans un entretien croisé avec le secrétaire d'État à la Jeunesse Gabriel Attal.
Ce dernier a défendu "une réforme pour les jeunes", puisqu'il s'agit de "sauver et consolider" le système de retraite par répartition.
"Aujourd'hui, si vous travaillez moins de 150 heures au SMIC dans l'année, vous n'avez aucun droit à la retraite. Dans le nouveau système, les jeunes qui ont des petits boulots l'été obtiendront des points", ajoute Jean-Paul Delevoye.
Pour le haut-commissaire, la réforme "laisse la liberté de choix (...): si vous travaillez après 62 ans, vous améliorerez votre pension et vous diminuez votre durée passée à la retraite. A l'inverse, si vous voulez avoir moins de pension et plus de temps pour la retraite, c'est votre choix".
Après l'évocation mercredi par le Premier ministre d'un possible report de l'application de la réforme au delà de 2025, M. Delevoye confirme qu'"on peut choisir une première génération plus éloignée de la retraite", pointe-t-il que la génération 1963. "Que ces hypothèses puissent être alimentées et débattues, cela a pu perturber l'opinion", reconnaît-il cependant, promettant "une clarification".
La réforme "est emblématique de ce qu'est le macronisme", résume Gabriel Attal. "La grande force de notre projet, c'est de dire aux jeunes que l'incertitude doit avant tout être regardée comme une garantie de liberté", abonde-t-il, promettant des "protections universelles" grâce à la réforme.
SNCF, RATP, Air France, DGAC, EDF, poids lourds, raffineries, enseignants, étudiants, policiers, éboueurs... les appels se sont multipliés pour le 5 décembre, gonflés par les centrales CGT, FO, FSU, Solidaires - à l'exception notable de la CFDT-, des organisations lycéennes Fidl, MNL, UNL et étudiante Unef.