Delphine Batho assigne le PS en référé
La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho a assigné vendredi en référé le Parti socialiste auprès du tribunal de grande instance ...

Delphine Batho assigne le PS en référé

La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho a assigné vendredi en référé le Parti socialiste auprès du tribunal de grande instance ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho a assigné vendredi en référé le Parti socialiste auprès du tribunal de grande instance (TGI), estimant être empêchée de briguer la tête du parti, a-t-elle annoncé à l'AFP vendredi.

L'ancienne ministre fustige "un coup d'Etat statutaire" et "une atteinte à une liberté fondamentale", celle d'une "candidature libre qui refuse de s'inscrire dans la logique des courants et des clans".

Dans l'assignation, que l'AFP a pu consulter, Mme Batho reproche au PS "les modifications statutaires" qui devront être adoptées le 27 janvier lors du Conseil national.

La députée estime que l'obligation de "recueillir le soutien de 5% des membres du Conseil national", soit 16 parrainages, la privera "de la possibilité de concourir", peut-on lire dans le texte.

La candidate à la tête du PS dénonce également la limitation à "5 thématiques obligatoires et 50.000 signes" des textes d'orientation. Une telle mesure exclura, selon elle, "les débats sur le bilan du quinquennat (...), le féminisme, le travail, le terrorisme, la politique d'asile et d'immigration".

Afin de permettre à tout membre du Conseil national de déposer une candidature, Mme Batho demande au TGI de suspendre la réunion statutaire du 27 janvier et de respecter les statuts actuels. Elle souhaite également que le PS soit condamné à lui verser 3.000 euros.

Invitée sur LCP, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann a vivement réagi aux propos de l'ex-ministre de l’Écologie, du Développement durable, et de l’Énergie. "Est-ce qu'elle a besoin d'entretenir tous les populismes ?", s'est-elle indignée, notant qu'"une des raisons pour lesquelles elle va mettre en cause les statuts c'est de dire +on m'empêche d'être candidate+ !"

L'ex-secrétaire d’État au Logement a par ailleurs exhorté Mme Batho à venir exprimer son mécontentement directement devant les instances du parti. "Elle est membre de droit du Conseil national, jamais elle ne prend la parole", a-t-elle relevé. "Si elle n’est pas d'accord, qu’elle le dise, qu’elle conteste, qu’on en débatte."

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Delphine Batho assigne le PS en référé
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le