Démission Collomb : « Une sitcom ou de la téléréalité » ironise Karoutchi
Au micro de « Sénat 360 », Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, estime qu’on se dirige « vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime », après la volonté de Gérard Collomb de maintenir sa démission, malgré le refus du Président de la République la veille.

Démission Collomb : « Une sitcom ou de la téléréalité » ironise Karoutchi

Au micro de « Sénat 360 », Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, estime qu’on se dirige « vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime », après la volonté de Gérard Collomb de maintenir sa démission, malgré le refus du Président de la République la veille.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Mais qu’est-ce qui se passe ? » s’interroge Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, après que Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur a affirmé ce mardi « maintenir » sa proposition de démission, alors que le président de la République a refusé celle-ci la veille.

« Est-ce qu’il y a encore une autorité de l’État ? Est-ce qu’il y a une unité du gouvernement ? Une solidarité gouvernementale ? (…) Qu’est-ce que ça veut dire ? Quand Macron a été élu, il a été élu sur le thème « je restaure l’autorité présidentielle » par rapport à ce qu’était François Hollande » veut rappeler le sénateur (LR) des Hauts-de-Seine.

Il poursuit : « Sous la Ve République c’est une première. On n’a jamais vu une telle effusion de ministres qui s’en vont, s’en en parler au Président ou malgré son désaccord (…) Il y a un problème, à la fois de gestion des ministres, de communication interne du gouvernement et de fonctionnement des institutions. Les institutions ne peuvent pas fonctionner avec des ministres qui vivent leur vie, sans faire du collectif et sans être en lien absolu avec le président de la République et le Premier ministre. Sinon, ce n’est même plus la Ve République, ce n’est même plus la IVe République, c’est [une] sitcom ou de la téléréalité. »

Et il conclut : « Aujourd’hui, on se retrouve sûrement vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime (…) Il y a une instabilité gouvernementale qui n’est pas possible pour les réformes, pour la durée. Il faut une équipe resserrée autour d’un Président, que le Président ait l’autorité sur cette équipe et que les membres de cette équipe soit tous solidaires entre eux. »

En fin de journée, l’Élysée a annoncé à l’AFP qu’Emmanuel Macron « attend désormais les propositions du Premier ministre ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le