Démission Collomb : « Une sitcom ou de la téléréalité » ironise Karoutchi
Au micro de « Sénat 360 », Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, estime qu’on se dirige « vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime », après la volonté de Gérard Collomb de maintenir sa démission, malgré le refus du Président de la République la veille.

Démission Collomb : « Une sitcom ou de la téléréalité » ironise Karoutchi

Au micro de « Sénat 360 », Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, estime qu’on se dirige « vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime », après la volonté de Gérard Collomb de maintenir sa démission, malgré le refus du Président de la République la veille.
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« Mais qu’est-ce qui se passe ? » s’interroge Roger Karoutchi, sénateur(LR) des Hauts-de-Seine, après que Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur a affirmé ce mardi « maintenir » sa proposition de démission, alors que le président de la République a refusé celle-ci la veille.

« Est-ce qu’il y a encore une autorité de l’État ? Est-ce qu’il y a une unité du gouvernement ? Une solidarité gouvernementale ? (…) Qu’est-ce que ça veut dire ? Quand Macron a été élu, il a été élu sur le thème « je restaure l’autorité présidentielle » par rapport à ce qu’était François Hollande » veut rappeler le sénateur (LR) des Hauts-de-Seine.

Il poursuit : « Sous la Ve République c’est une première. On n’a jamais vu une telle effusion de ministres qui s’en vont, s’en en parler au Président ou malgré son désaccord (…) Il y a un problème, à la fois de gestion des ministres, de communication interne du gouvernement et de fonctionnement des institutions. Les institutions ne peuvent pas fonctionner avec des ministres qui vivent leur vie, sans faire du collectif et sans être en lien absolu avec le président de la République et le Premier ministre. Sinon, ce n’est même plus la Ve République, ce n’est même plus la IVe République, c’est [une] sitcom ou de la téléréalité. »

Et il conclut : « Aujourd’hui, on se retrouve sûrement vers une crise au moins de gouvernement, sinon de régime (…) Il y a une instabilité gouvernementale qui n’est pas possible pour les réformes, pour la durée. Il faut une équipe resserrée autour d’un Président, que le Président ait l’autorité sur cette équipe et que les membres de cette équipe soit tous solidaires entre eux. »

En fin de journée, l’Élysée a annoncé à l’AFP qu’Emmanuel Macron « attend désormais les propositions du Premier ministre ».

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