Démission de Bayrou et de Sarnez : « Depuis la démission de Sylvie Goulard, le lapin était devant les phares » selon Hervé Morin

Démission de Bayrou et de Sarnez : « Depuis la démission de Sylvie Goulard, le lapin était devant les phares » selon Hervé Morin

Hervé Morin, président des Centristes et à la tête du conseil régional de Normandie, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio.  Selon lui, François Bayrou et Marielle de Sarnez n’avaient pas d’autre choix que de quitter le gouvernement.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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Le Garde des Sceaux François Bayrou a annoncé ce matin qu’il quittait le gouvernement, et qu’il s’en expliquerait à 17h. Marielle de Sarnez, en charge des Affaires européennes, lui a emboîté le pas quelques minutes plus tard, précisant qu’elle prendra la tête du groupe Modem à l’Assemblée. Deux démissions qui interviennent au lendemain de celle de la ministre des Armées Sylvie Goulard, qui avait fait part au Président de sa volonté de ne plus faire partie du nouveau gouvernement.

« Depuis la démission de Sylvie Goulard, le lapin était devant les phares », estime Hervé Morin avant de poursuivre : « Sa démission, qui l’honore, rendait quasi impossible pour de Sarnez et Bayrou leur maintien au sein du gouvernement. » Selon le président des Centristes, le départ de la ministre des Armées a été un « accélérateur » des départs de ses deux collègues du Modem.

Hervé Morin considère toutefois que Marielle de Sarnez est « largement en capacité » de prendre la tête du groupe Modem et assure qu’elle ne le fait pas pour bénéficier de l’immunité parlementaire. Quant à François Bayrou, il se veut rassurant à son égard : « En politique, tant que vous n’êtes pas mort physiquement vous n’êtes jamais mort ». Et de citer François Mitterrand : « Les bons moments ne sont pas éternels et les mauvais moments ne durent pas. »

Hervé Morin : « En politique, tant que vous n’est pas mort physiquement vous n’êtes jamais mort »
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Il est moins bienveillant avec le Président, dont il souligne l’incohérence entre son discours et la réalité. Il se rappelle qu’Emmanuel Macron avait « retardé la composition de son gouvernement pour vérifier la situation de chaque ministre ». « Un alibi », commente-t-il, avant de rappeler les perquisitions en cours chez Havas et Business France, dans le cadre de l’enquête sur l’organisation d’un déplacement d’Emmanuel Macron, alors ministre, à Las Vegas, en janvier 2016. « Ça commence assez mal », conclut le président des Centristes.

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