Démission de Collomb : « Il est temps que le Président mette de l’ordre », réagit Raffarin
L’ancien Premier ministre, invité de Public Sénat, ne parle pas de « crise politique » après la démission de Gérard Collomb, mais voit plutôt des « erreurs de gestion » et des « fautes de gouvernance ». Un président de la République affaibli « n’est pas une bonne nouvelle pour la France », met-il en garde.

Démission de Collomb : « Il est temps que le Président mette de l’ordre », réagit Raffarin

L’ancien Premier ministre, invité de Public Sénat, ne parle pas de « crise politique » après la démission de Gérard Collomb, mais voit plutôt des « erreurs de gestion » et des « fautes de gouvernance ». Un président de la République affaibli « n’est pas une bonne nouvelle pour la France », met-il en garde.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Retiré de la vie politique et occupé par une autre forme d’engagement avec son ONG « Leaders pour la Paix », Jean-Pierre Raffarin n’ira pas jeter de l’huile sur le feu. Pour lui, l’épisode de la démission de Gérard Collomb n’est pas le symptôme d’une crise politique. Sur le plateau de Sénat 360, l’ancien Premier ministre préfère voir des « sortes d’erreurs de gestion, des incompréhensions, des fautes de gouvernance » et souhaite prendre de la hauteur :

« Soyons prudents dans nos analyses. Il se trouve que c’est assez désolant de voir que pour des sujets qui sont d’ordre secondaire nous nous paralysons et laissons de côté les sujets qui sont, eux, d’ordre prioritaire : le Brexit, l’emploi, la sécurité, l’ensemble des questions de migration. »

« Personne n’a intérêt à ce que la France échoue. Que le Président soit fragilisé, ce n’est pas une nouvelle pour la France », ajoute-t-il.

« Je pense qu’il y a un problème d’organisation de la majorité aujourd’hui »

Mais ces « péripéties » comme il les nomme pourraient, à la longue, handicaper sérieusement le gouvernement. « Les démissions de ministres, ça commence à s’accumuler, ça fait quand même quelque peu désordre. Il est temps que le Président mette de l’ordre dans tout ça », espère l’ancien sénateur de la Vienne.

Estimant que la conduite des réformes est par exemple bien plus difficile à gérer, le chiraquien estime que ces « difficultés » pourront facilement « être surmontées ». « Au président de la République de réorganiser son équipe politique », dit-il. « Je pense qu’il y a un problème d’organisation de la majorité aujourd’hui. Le Président doit réfléchir à cela. »

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le