Démission de Collomb : « Il est temps que le Président mette de l’ordre », réagit Raffarin

Démission de Collomb : « Il est temps que le Président mette de l’ordre », réagit Raffarin

L’ancien Premier ministre, invité de Public Sénat, ne parle pas de « crise politique » après la démission de Gérard Collomb, mais voit plutôt des « erreurs de gestion » et des « fautes de gouvernance ». Un président de la République affaibli « n’est pas une bonne nouvelle pour la France », met-il en garde.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Retiré de la vie politique et occupé par une autre forme d’engagement avec son ONG « Leaders pour la Paix », Jean-Pierre Raffarin n’ira pas jeter de l’huile sur le feu. Pour lui, l’épisode de la démission de Gérard Collomb n’est pas le symptôme d’une crise politique. Sur le plateau de Sénat 360, l’ancien Premier ministre préfère voir des « sortes d’erreurs de gestion, des incompréhensions, des fautes de gouvernance » et souhaite prendre de la hauteur :

« Soyons prudents dans nos analyses. Il se trouve que c’est assez désolant de voir que pour des sujets qui sont d’ordre secondaire nous nous paralysons et laissons de côté les sujets qui sont, eux, d’ordre prioritaire : le Brexit, l’emploi, la sécurité, l’ensemble des questions de migration. »

« Personne n’a intérêt à ce que la France échoue. Que le Président soit fragilisé, ce n’est pas une nouvelle pour la France », ajoute-t-il.

« Je pense qu’il y a un problème d’organisation de la majorité aujourd’hui »

Mais ces « péripéties » comme il les nomme pourraient, à la longue, handicaper sérieusement le gouvernement. « Les démissions de ministres, ça commence à s’accumuler, ça fait quand même quelque peu désordre. Il est temps que le Président mette de l’ordre dans tout ça », espère l’ancien sénateur de la Vienne.

Estimant que la conduite des réformes est par exemple bien plus difficile à gérer, le chiraquien estime que ces « difficultés » pourront facilement « être surmontées ». « Au président de la République de réorganiser son équipe politique », dit-il. « Je pense qu’il y a un problème d’organisation de la majorité aujourd’hui. Le Président doit réfléchir à cela. »

Dans la même thématique

Paris : Jordan Bardella and Marine Le Pen at Matignon
4min

Politique

Législatives : Marine Le Pen prête à « défendre » le retour la proportionnelle intégrale de 1986

La présidente du groupe RN de l’Assemblée nationale, Marine le Pen et le président du parti, Jordan Bardella ont entamé le cycle de consultations à Matignon sur le scrutin proportionnel aux législatives. A la sortie, Marine le Pen a indiqué que le Premier ministre penchait pour un retour du mode de scrutin de 1986, « c’est-à-dire la proportionnelle intégrale par département ».

Le

Illustration facade et entree d une Mairie.
11min

Politique

Polémique sur une nouvelle « contribution » locale : « Ça confirme que c’était une connerie de supprimer la taxe d’habitation »

En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.

Le

SIPA_01199651_000018
6min

Politique

Hanouna candidat à la présidentielle ? « Il est autant un homme politique, qu’un homme de divertissement »

Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.

Le