Démission de Macron : « Une présidentielle aujourd’hui, c’est la panique et le chaos politique absolu », selon Yannick Jadot

Ce matin, Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris était l’invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier, il rejette l’éventualité d’une démission d’Emmanuel Macron et dénonce l’attitude de La France insoumise, qui « impose la démission du président de la République » pour « aller à la présidentielle ». En parallèle, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027, il plaide pour une candidature commune à gauche, sans Jean-Luc Mélenchon.
Camille Gasnier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Je ne demande pas la démission du président de la République »

Est-ce qu’Emmanuel Macron pourrait démissionner ? Hier, la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire a été votée par 331 députés à l’Assemblée nationale, entraînant ainsi la chute du gouvernement. L’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron prononcera ce soir une allocution à 20 heures, lui qui a assuré qu’il restera président de la République « jusqu’à la dernière seconde ». Yannick Jadot assure qu’il ne demande pas sa démission. Pour le sénateur écologiste de Paris, « une présidentielle aujourd’hui, c’est la panique et le chaos politique absolu ».

« Les insoumis considèrent aujourd’hui que le chaos politique et la crise institutionnelle imposeront la démission d’Emmanuel Macron »

Une stratégie qui n’est pas la même dans l’ensemble des partis à gauche. La France insoumise a une position constante sur ce sujet, et appelle à la démission d’Emmanuel Macron. Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale, l’a, à nouveau affirmé hier : « Pour sortir de l’impasse, nous demandons à Emmanuel Macron de s’en aller ». Une déclaration que n’approuve pas l’ancien candidat à la présidentielle, qui assure que « les insoumis considèrent aujourd’hui que le chaos politique et la crise institutionnelle imposeront la démission d’Emmanuel Macron et qu’il faut aller très vite, dans des conditions tronquées politiquement, pour aller à la présidentielle […], nous, notre stratégie c’est d‘être responsable »

« Il nous faut une candidature commune à gauche […], je ne suivrai pas Jean-Luc Mélenchon »

Election présidentielle anticipée ou non, les discussions autour d’une candidature à gauche ont commencé. Jean-Luc Mélenchon propose une candidature unique autour du programme de La France insoumise. Marine Tondelier et Lucie Castets ont lancé un appel d’union à gauche, tandis que François Hollande n’y semble pas favorable. Pour Yannick Jadot, « il nous faut une candidature commune à gauche », mais souligne qu’il ne « suivra pas Jean-Luc Mélenchon ».

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

Démission de Macron : « Une présidentielle aujourd’hui, c’est la panique et le chaos politique absolu », selon Yannick Jadot
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le