Cédric Perrin, sénateur (LR) du territoire de Belfort et vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, s’inquiète des conséquences de la démission du général de Villiers, suite à ses propos tenus en huis clos devant des députés de la commission de Défense à l’Assemblée : « Quel est le rôle que l’on va donner au Parlement si on considère qu’aujourd’hui tout haut fonctionnaire ou tout militaire qui s’exprime devant une commission parlementaire quelle qu’elle soit, et qui venait à dire une vérité dérangeante pour l’exécutif, soit sanctionné ? Cela me pose un vrai problème ». Et d’ajouter : « Finalement de cette affaire, on ne peut ressortir qu’une seule leçon : c’est que c’est un énorme gâchis ».
Pour François Patriat, président du groupe La République en marche au Sénat et sénateur de la Côte-d’Or, ce n’est qu’une « question secondaire » : « La question essentielle est que s’il y a un désaccord entre le chef d'état-major des armées et le président qui est le chef des armées, le problème se traite entre les deux personnes dans le bureau du Président. Et sûrement pas dans une commission dite à huis clos, où l’on sait très bien ce que veut dire le huis clos quand il y a quarante personnes dans une réunion. Sur la procédure, le général savait très bien. Je crois qu’il voulait faire passer un message à l’extérieur (…) Il l’a fait et en cela il déroge à une règle élémentaire que n’aurait jamais supportée le général de Gaulle ».