Sans surprise, la Haute assemblée a adopté une proposition de lois organique des sénateurs PS qui autorise le report des élections provinciales, au plus tard le 30 novembre 2025, afin de permettre la recherche d’un accord. Pressé par le temps, le gouvernement s’est appuyé sur ce texte PS pour tenir les délais. Les présidents du Sénat et de l’Assemblée, Gérard Larcher et de Yaël Braun-Pivet, iront sur l’île du 9 au 14 novembre, pour une mission « de concertation ».
Démissions: “une véritable Bérézina” pour Macron, selon Philippot
Par Public Sénat
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Les multiples démissions du gouvernement, dont celle de François Bayrou, s'apparentent à "une véritable Bérézina" pour Emmanuel Macron qui "agit contraint et forcé", a jugé mercredi le vice-président du Front national (FN) Florian Philippot.
"J'ai le sentiment que ce qui devait être au départ un simple remaniement technique, classique au lendemain des législatives se transforme en véritable Bérézina pour ce gouvernement et pour Emmanuel Macron lui-même", a réagi M. Philippot sur franceinfo.
"On nous avait promis de nouvelles pratiques, la moralisation, les enquêtes qui allaient nous permettre d'avoir des gouvernements merveilleux", a-t-il ironisé.
"Bérézina, car on sort quand même d'élections législatives qui ont connu un taux d'abstention absolument historique, un manque d'adhésion manifeste alors qu'il vient d'être élu, ce qui est quand même un énorme problème pour l'exécutif et pour Emmanuel Macron", a-t-il poursuivi.
"En réalité, M. Macron agit contraint et forcé", a ajouté M. Philippot.
Pour le député européen, "il reste Mme (Muriel) Pénicaud dans ce gouvernement qui à mon avis ne pourra pas rester puisqu'elle est elle-même citée dans l’affaire des appels d'offre de Havas".
L'enquête sur l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre, à Las Vegas en janvier 2016 s'est accélérée mardi avec une série de perquisitions au siège du groupe Havas et de l'agence Business France, accusée de favoritisme dans cette affaire et dirigée à l'époque par l'actuelle ministre du Travail.
Par ailleurs, "la nomination de Richard Ferrand à la tête du groupe la République en marche à l'Assemblée nationale me paraît peu tenable", a jugé M. Philippot.
Lundi, M. Macron a demandé à Richard Ferrand, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire pour une transaction immobilière impliquant son épouse, de quitter le gouvernement pour prendre la tête du groupe REM au Palais-Bourbon.