« Quand vous êtes manifestant, vous avez aussi la responsabilité de prévenir », estime Julien Denormandie, qui appelle de ses vœux la mise en place d’une « société de vigilance » : « Chacun peut participer en identifiant, en allant avertir, en prenant ses responsabilités quand on est homme politique, en faisant en sorte que demain il n’y ait pas la possibilité d’avoir ces Black Blocks qui n’ont rien avoir avec ces manifestants. » Et d’ajouter : « Quand vous être manifestant vous-même, vous avez la possibilité de participer quand vous voyez des personnes, en allant prévenir untel ou untel. »
« On ne peut pas reprocher à M. Collomb de ne pas être ferme »
Des propos plus modérés que ceux du ministre de l’Intérieur qui, samedi, accusait les manifestants « par leur passivité, d’être complices » de la présence de Black Blocks parmi les manifestants. Pour autant, le secrétaire d’État chargé de la Cohésion des territoires a tenu à soutenir l’action de Gérard Collomb, à qui, selon lui, « on ne peut pas reprocher de ne pas être ferme pour lutter sans relâche en mettant tous les moyens nécessaires pour faire en sorte que ces individus ne puissent pas agir. »
« Des propos antidémocratiques » de la part de certains manifestants
Outre celui des Black Blocks, Julien Denormandie regrette le comportement de certains manifestants : « Il y a ceux qui revendiquent, portent des propositions, tentent de faire avancer le débat, et ceux qui ont des propos antidémocratiques, qui ne visent qu’à revenir sur les résultats de l’élection présidentielle. » Il n’a pas manqué de viser personnellement Jean-Luc Mélenchon, qu’il appelle à « arrêter de refaire le match » et à « respecter le vote des Français » plutôt que de vanter une « révolution populaire ».
Le secrétaire d’État a également réagi au photomontage brandi par un manifestant, samedi, présentant Emmanuel Macron en officier nazi. Une image « totalement inqualifiable et insupportable », selon lui.