Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Départ d’Ismaël Emelien pour écrire un livre : « Un prétexte » selon Patrick Kanner
Par Public Sénat, avec AFP (images de Samia Dechir et Cecile Sixou)
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Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, a annoncé lundi 11 février au Point son départ de l’Elysée. Une décision qui ne laisse pas indifférent Patrick Kanner, président du groupe PS du Sénat.
« Le départ spécifique de Monsieur Emelien n’est pas neutre, son nom circule beaucoup, y compris pour d’autres dossiers que ceux qu’il portait en direct, vous voyez à quoi de peux faire allusion… » réagit après de Public Sénat le sénateur PS.
« C’est un collaborateur très proche d’Emmanuel Macron. Et le prétexte de la valorisation d’un ouvrage qu’il a commis me paraît quand même un petit peu léger par rapport aux véritables raisons, sûrement, qui ont motivé cette évolution professionnelle » ajoute Patrick Kanner, qui sans le dire explicitement, faire référence à l’affaire Benalla.
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Ismaël Emelien a justifié sa démission par la promotion d'un livre qu'il va publier sur le progressisme, le chef de l'Etat ayant interdit à ses conseillers de publier pendant qu'ils sont en poste à l'Elysée. « Par éthique personnelle, je me suis astreint en tant que conseiller spécial du président à un silence absolu qui n'est pas compatible avec la parution d'un tel ouvrage » a-t-il déclaré au Point.
Mais le conseiller d’Emmanuel Macron a été mis en cause dans l'affaire Benalla depuis que l'ex-chargé de mission du Président a affirmé aux enquêteurs lui avoir transmis des vidéos obtenues illégalement auprès de la police, destinées à le disculper dans le déroulé des violences du 1er mai. Ces images s'étaient retrouvées sur des comptes Twitter pro-Macron.
Le Monde a récemment révélé que les enquêteurs soupçonnaient Ismaël Emelien d'avoir effectivement récupéré ces vidéos illicites. En juillet, dans une conversation dont l'enregistrement a été publié par Médiapart, Alexandre Benalla se targue d'avoir le soutien dans l'affaire du 1er mai d'« Isma » qui le « conseille sur les médias et compagnie ».