Départ de Nicolas Hulot : « C’est la démission d’un mec complètement écœuré »
Les sénateurs écologistes comprennent la démission de Nicolas Hulot. « Courageux » salue Joël Labbé. « Il a avalé pas mal de couleuvres » constate Esther Benbassa. François Patriat, président du groupe LREM du Sénat, regrette en revanche son choix. Il estime que l’ex-ministre avait obtenu des avancées sur la chasse.

Départ de Nicolas Hulot : « C’est la démission d’un mec complètement écœuré »

Les sénateurs écologistes comprennent la démission de Nicolas Hulot. « Courageux » salue Joël Labbé. « Il a avalé pas mal de couleuvres » constate Esther Benbassa. François Patriat, président du groupe LREM du Sénat, regrette en revanche son choix. Il estime que l’ex-ministre avait obtenu des avancées sur la chasse.
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Il y avait pensé plusieurs fois, sans aller jusqu’au bout. Mais il n’en pouvait plus. Nicolas Hulot démissionne du gouvernement. Après cette décision qui place l’exécutif dans une nouvelle crise politique, les réactions se multiplient.

François Patriat, président du groupe LREM du Sénat, « regrette sa décision », d’autant que « globalement, le ministre a gagné ses arbitrages », estime le sénateur auprès de publicsenat.fr. « Sur Notre-Dame-des-Landes, sur le glyphosate, la réduction du nucléaire, sur les gros dossiers européens climatiques, il l’a emporté. Il n’a jamais été désavoué par le Président. Nicolas Hulot a un très bon bilan ». Plus vachard, il ajoute :

« Peut-être qu’il n’a pas saisi que l’action politique est une action de long terme. Un changement total de mode de vie, ça ne se fait pas en un an. Nicolas Hulot est idéaliste, manichéen. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Hulot fait ça. Les Verts avaient tout préparé pour qu’il soit candidat à l’élection présidentielle. Il a tout lâché au dernier moment. Parfois il est déchiré ».

La décision de Nicolas Hulot arrive au lendemain d’une réunion à l’Elysée avec Thierry Coste, le représentant du lobby de la chasse en France, où le prix du permis a été divisé par deux. La goutte d’eau qui a précipité la décision de l’ex-ministre. François Patriat, grand défenseur de la chasse et chasseur lui-même, était présent à la réunion aux côtés d’Emmanuel Macron et de Nicolas Hulot. « Sa décision ne me paraît pas aujourd’hui légitime, du fait du climat plutôt serein et détendu, dans lequel s’est déroulée la réunion hier, avec trois points essentiels sur lesquels on a trouvé un compromis qui me paraît acceptable par tous » pense le sénateur de Côte-d’Or. « Il a été décidé un rapprochement entre l’Agence de la biodiversité et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. C’est une vraie concession faite à Nicolas Hulot. On a aussi abouti à une gestion adaptative des espèces. Par exemple, la tourterelle des bois, c’est une espèce qu’il faut protéger. C’est une grande avancée. En plus, sur les chasses traditionnelles, c’est l’arrêt des chasses blessantes ou traumatisantes, une charte pour la chasse à courre pour que les animaux qui s’échappent soient graciés. Le ministre est mal à l’aise avec la chasse, il n’aime pas ça. Mais ça ne pouvait pas donner lieu au clash » estime François Patriat.

Le sénateur ne pense pas que s’adresser aux chasseurs soit une erreur politique. « Quand on parle aux écologistes, personne ne le reproche. Il ne faudrait pas parler aux chasseurs. Mais la chasse, c’est un milliard d’euros, 1,2 million de Français, c’est la ruralité. Et après on dit après qu’Emmanuel Macron parle aux villes et pas aux champs… »

« On n’imagine pas l’importance de cet événement politique »

Chez les écologistes du Sénat, on comprend son geste. « C’est une décision courageuse. C’est la démission d’un mec complètement écœuré, qui est allé au bout de ce qu’il pouvait faire. J’avais salué son courage d’entrer au gouvernement, d’y rester. Je salue son courage d’en sortir. On n’imagine pas l’importance de cet événement politique. Je crois même qu’on va entrer dans une grave crise politique. Là, il y a rupture avec une partie importante de la population. Je ne vois pas comment les députés écolo sensibles de la majorité vont pouvoir rester » réagit Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan. Pour le sénateur, « l’importance de l’influence des lobbys est absolument scandaleuse. On ne pourra avancer maintenant que dans le cadre d’un rapport de force face à ce gouvernement qui est ultralibéral ».

Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique, pensait qu’il tiendrait encore un peu. « Je l’avais rencontré plusieurs fois l’année dernière et avant l’été. Il était tendu. Il avait conscience qu’il n’obtenait pas suffisamment d’arbitrages » raconte le sénateur. « Il y avait des discussions très importantes sur les aspects budgétaires. Que fait-on de la contribution carbone énergie ? C’est 20-25 milliards d’euros de plus dans le budget de l’Etat. Est-ce que ça sert à la transition énergétique ou aux critères de Maastricht ? Ça veut peut-être dire aussi qu’il a perdu sur le nucléaire dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie. (…) Ça donne un signal extrêmement négatif et très inquiétant » craint Ronan Dantec. Regardez (images de Samia Dechir et Fabien Recker) :

Ronan Dantec : "Hulot avait conscience qu’il n’obtenait pas suffisamment d’arbitrages"
00:52

Il ajoute : « Le problème aujourd’hui, c’est que l’écologie coûte cher, même très cher. Et Bercy (le ministère du Budget, ndlr) ne l’a jamais accompagné. C’est central. L’affaire était pliée ». Pour Ronan Dantec, « il faut entendre la démission de Nicolas Hulot comme une interpellation à l’ensemble de la classe politique et de la société française. Les politiques n’arrivent pas, sur tous les bancs, à trouver l’équilibre entre court et long terme. Pourquoi est-on incapable de le faire, après avoir identifié de manière quasi consensuelle l’extrême gravité de la crise ? »

« Il a avalé pas mal de couleuvres »

« Nicolas Hulot n’avait pas une marge de manœuvre pour faire des choses. Il n’a pas pu arrêter la vente du glyphosate, il n’a pas pu diminuer la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité, etc. (…) Je ne suis pas surprise, je pensais qu’il allait le faire plus tôt » affirme pour sa part Esther Benbassa, sénatrice EELV de Paris, qui souligne qu’« il a avalé pas mal de couleuvres ». 

« Si on ne peut pas faire de changements, à quoi bon rester ? Il n’allait pas arrêter l’artificialisation des terres, il n’est pas arrivé à faire en sorte que les principes de l’accord de Paris sur le climat soient suivis. Il n’avait aucune marge de manœuvre, même s’il a fait des petits pas. Tout n’était pas négatif. Mais il devenait la caution écologique de ce gouvernement » ajoute Esther Benbassa. Regardez :

Esther Benbassa : "Nicolas Hulot n’avait pas une marge de manœuvre pour faire des choses"
02:20

Pour Jérôme Bignon, sénateur de la Somme (ex-LR, groupe Les Indépendants), « c'est surprenant, et moi je suis triste parce que j'aime bien les gens engagés. Nicolas Hulot a ma considération et mon respect pour son engagement. Je crois qu'il illustre bien l'extraordinaire difficulté pour les gens engagés de défendre leurs convictions parce que la politique, finalement, on s'aperçoit que c'est une espèce de compromission ou de transaction permanente avec des forces diverses. C'est très compliqué quand on est engagé en écologie de transiger sur des choses sur lesquelles on ne peut pas transiger ». Regardez :

Démission de Hulot : « Je suis triste parce que j'aime bien les gens engagés » affirme le sénateur Jérôme Bignon
00:34

Pour Hervé Maurey, président UDI de la commission du Développement durable du Sénat, « c’est quelque chose qui était relativement prévisible depuis le début car on se doutait bien qu’il y aurait un décalage entre ses ambitions en matière d’environnement et la volonté politique du gouvernement sur ce sujet » ajoute le sénateur de l’Eure.

Il se dit « surpris » de la mise en cause du Sénat, ce matin par Nicolas Hulot, sur l’introduction du « climat et de la biodiversité dans la Constitution ». « Mais même là, nos sénateurs ou l’opposition, sur un truc qui n’est quand même pas une révolution culturelle, étaient prêts à s’y opposer simplement par posture politicienne » a dénoncé l’ancien ministre.

« On avait pas encore eu à examiner ce texte. Dire qu’on y était hostile, c’est un procès d’intention » lui répond Hervé Maurey. « On avait organisé une table ronde au Sénat (…) La commission du développement durable avait pris un avis constitutionnel sur le projet. (…) On n’avait rien décidé, rien tranché sur le sujet. (…) C’est vrai que Nicolas Hulot a toujours été tellement loin du Sénat et du travail des sénateurs, que je ne suis pas surpris qu’il livre des informations erronées. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’a pas vu très souvent Nicolas Hulot au Sénat ». Regardez :

Hervé Maurey : « La démission de Nicolas Hulot était relativement prévisible depuis le début »
02:17

S’il comprend l’impatience de Nicolas Hulot, Hervé Maurey défend une position plus médiane : « Le combat contre le dérèglement climatique ne va jamais assez vite. En même temps, il y a un certain nombre de réalités, de transitions qui doivent se faire. Il faut une vraie volonté et en même temps, ne pas agir dans la précipitation. Il faut un juste milieu ». Mais pour Nicolas Hulot, il y a urgence.

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