Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».
Rédaction Public Sénat

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Ce mardi, les enseignants et parents d’élèves du lycée parisien Maurice-Ravel ont appris que le proviseur de l’établissement partait en retraite anticipée, « pour des raisons de sécurité ». L’homme était la cible de menaces, après une altercation avec une élève à qui il demandait de retirer son voile.

« Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève qui a refusé de retirer son voile », dénonce Bruno Retailleau. Pour le chef de file des Républicains au Sénat, cette nouvelle polémique est le signe de la persistance du phénomène « pas de vagues » au sein de l’Education nationale. « Le combat que nous devons livrer, il n’est pas seulement policier ou judiciaire, il est culturel », estime Bruno Retailleau.

Le sénateur demande à la ministre Nicole Belloubet d’ « appliquer la loi jusqu’au bout », en interdisant également le port du voile aux accompagnatrices lors des sorties scolaires. Une mesure qui ne figure aujourd’hui pas dans la loi.

« Le garde des Sceaux est sorti de son rôle »

Bruno Retailleau est également revenu sur la passe d’armes entre le sénateur LR Etienne Blanc et le ministre de la Justice, qui a marqué ces questions d’actualité au gouvernement. Le rapporteur de la commission d’enquête sur le narcotrafic a accusé Éric Dupond-Moretti de « subornation de témoins », après son recadrage auprès de magistrats marseillais qui avaient témoigné au Sénat de leur impuissance face aux trafiquants.

« Je pense que le garde des Sceaux est sorti de son rôle », confirme Bruno Retailleau : « Demain, la commission d’enquête risque d’auditionner d’autres magistrats, est-ce qu’ils vont désormais se censurer ? Il en va de la manifestation de la réalité ». Éric Dupond-Moretti sera également entendu dans le cadre de cette commission d’enquête, le 9 avril prochain.

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