Déroute de LR aux européennes: « nous nous sommes trompés » de stratégie, selon Goasguen

Déroute de LR aux européennes: « nous nous sommes trompés » de stratégie, selon Goasguen

LR s'est "trompé" de stratégie en privilégiant "une opposition politicienne à tout prix à l'égard de Macron", a affirmé le député...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

LR s'est "trompé" de stratégie en privilégiant "une opposition politicienne à tout prix à l'égard de Macron", a affirmé le député Claude Goasguen lundi dans les couloirs de l'Assemblée après la déroute de son parti aux européennes.

"On ne gagne pas une élection à être déchaîné dans l'opposition contre quelqu'un comme Macron. Il a un côté ambigu qui a fait qu'un certain nombre de nos électeurs nous ont dit: +Pourquoi vous enquiquinez quelqu'un comme Macron, il n'est pas si mauvais que ça?+", a expliqué l'élu de Paris.

"C'est une défaite comme on n'en a jamais connu, une défaite qui va bien au-delà des personnalités. Moi, je pense que (Laurent) Wauquiez s'est trompé mais il n'y a pas que lui... (François-Xavier) Bellamy a fait une très belle campagne mais nous n'avons pas été entendus", a poursuivi l'ex-maire du XVIe arrondissement de Paris.

Il estime que le résultat des élections européennes à Paris - LREM en tête avec 32,92% - handicape LR pour les élections municipales. "On va avoir besoin de ne pas se désorganiser un peu plus si on veut battre Anne Hidalgo (maire PS). Sinon, on va disparaître sur Paris comme on est en train de disparaître au niveau national", ajoute-t-il.

M. Goasguen estime que son parti court "à la catastrophe" s'il se contente d'une "refonte de stratégie en gardant les mêmes", alors que les Républicains réunissent leur bureau politique ce lundi à 18h00.

"Il faut avoir le courage de dire: on s'est trompé. Mais pas seulement sur les personnes car tout le monde a été associé dans cette défaite", insiste-t-il.

"Si Wauquiez veut partir, je ne le retiendrai pas. Je parlerai au bureau politique en disant qu'il prenne ses responsabilités", conclut-il.

Dans la même thématique

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le