Des armes aux urnes, 40 ans de combat de la famille Simeoni pour la Corse
Un mois après la mise en place de la collectivité unique sur l'île, les discussions entre la Corse et l’État sont dans l’impasse. Reconnaissance de la langue corse, création d’un statut de résident… les sujets de divergences sont nombreux. De la lutte armée pour l’indépendance, à l’assassinat du préfet Erignac en 1998, en passant par la reconnaissance d’un statut dérogatoire de l'île comment les liens entre la Corse et l’État ont-ils évolué ces 50 dernières années ? Cette semaine l’info dans le rétro revient sur les relations complexes et parfois tumultueuses entre la Corse et l’État.

Des armes aux urnes, 40 ans de combat de la famille Simeoni pour la Corse

Un mois après la mise en place de la collectivité unique sur l'île, les discussions entre la Corse et l’État sont dans l’impasse. Reconnaissance de la langue corse, création d’un statut de résident… les sujets de divergences sont nombreux. De la lutte armée pour l’indépendance, à l’assassinat du préfet Erignac en 1998, en passant par la reconnaissance d’un statut dérogatoire de l'île comment les liens entre la Corse et l’État ont-ils évolué ces 50 dernières années ? Cette semaine l’info dans le rétro revient sur les relations complexes et parfois tumultueuses entre la Corse et l’État.
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Par Priscillia Abereko

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Mis à jour le

La Corse est en pleine ébullition. À l’occasion de la visite officielle du Président de la République Emmanuel Macron sur l’île de Beauté le 6 février prochain, les Corses s’apprêtent à descendre dans les rues.

Une manifestation organisée suite à l’appel lancé par les deux leaders des partis autonomistes et indépendantistes, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, mécontents de leur entrevue avec le Premier ministre Édouard Philippe et le président du Sénat, Gérard Larcher le 23 janvier dernier. En cause ? Le refus de mettre en place un statut de résidents dans l'île pour pouvoir acheter des biens immobiliers, ou la reconnaissance de la co-officialité de la langue corse.

« Les rapatriés algériens à l’époque ont eu un traitement de faveur de la part de l’État par rapport aux jeunes agriculteurs corses »

1975 : la prise d'otages d'Aléria

Un combat commencé dès les années 70. Retour sur une archive surprenante celle de la prise d’otages d’Aléria en 1975, véritable acte fondateur du mouvement autonomiste corse.

Le 22 août 1975, des militants autonomistes portés par Edmond Simeoni, le père de l’actuel président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, occupent un domaine viticole appartenant à un rapatrié algérien.

Derrière cette occupation, la volonté pour le FLNC de défendre légitimement les intérêts du peuple corse. Prendre une cave viticole plutôt qu’une institution d'État, est-ce logique au vu de leurs revendications ?

Pour le journaliste Jean-Louis Andréani, cette prise d’otage d’une cave viticole d’Aléria appartenant à un rapatrié algérien est symbolique : « Les rapatriés algériens à l’époque ont eu un traitement de faveur de la part de l’État par rapport aux jeunes agriculteurs corses […] Cela symbolise la demande que la Corse soit prise en compte par l’État et l’idée que l’État ne se préoccupe pas du développement de la Corse ».

Quarante-trois ans après la prise d’otage d’Aléria, comment expliquer que les relations entre la Corse et l’État soient encore complexes et parfois tumultueuses ?

Toutes les réponses sont dans l’Info dans le Rétro, La Corse et le continent : Histoire d’un dialogue difficile, diffusée vendredi 2 février à 23h, samedi 3 février à 8h30 et 15h30 et dimanche 4 février à 12h.

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